30 juin 2006

Le grand regret de ma vie

Ca me revient dessus, comme une mouche qui me tourne autour et régulièrement me fonce dessus en piqué, que j'ai beau chasser d'un geste de la main, et invariablement, passe et repasse...Piqûre de rappel aussi, parce que c'est aussi gênant qu'une mouche, mais ça fait quand même un peu plus mal....

Je sais que j'ai UN grand regret dans ma vie....Celui de ne pas avoir eu, au moment opportun, à l'instant où tous les signes convergeaient de plus en plus clairement, le courage de changer de voie professionnelle....Abandonner des études où certes, je réussissais brillamment et m'épanouissais, d'une certaine manière, mais qui, je le savais pertinemment, ne me mèneraient à rien....
J'aurais dû résister à la pression sociale. Aller à l'encontre de mes parents, ce qui à cet âge-là était une mission particulièrement ardue pour moi....Oser dire à tous: "vous avez beau me voir en intellectuelle, future prof, ce n'est pas ça que je veux faire, et voilà, aujourd'hui je prends la liberté de mon choix, je décide moi seule, et je sais que cela me rendra heureuse"...Parce que ce n'est en aucun cas un reproche à mes parents, ce serait trop facile de remettre la faute sur d'autres épaules: devant mon égarement, mon incapacité à me projeter dans l'avenir, ils ont choisi pour moi, ils ont tenté de me guider vers ce qui leur paraissait le plus logique, ils ne se sont pas non plus trompés, vu que je réussissais...Mais ils espéraient avant tout mon bonheur, si je le leur avais prouvé ainsi, ils auraient été tout aussi satisfaits...
Au lieu d'emprunter ce petit chemin certes caillouteux, sinueux, angoissant mais malgré tout rempli de promesses, j'ai préféré l'autoroute, goudronnée et confortable, une vitesse de croisière, une assurance ou une illusion de sécurité...

Et aujourd'hui, je ne sais pas comment faire...Parce que c'est quasiment impossible, à 30 ans, de devenir kiné....Je ne suis pas défaitiste, je suis lucide, j'ai pris mes renseignements, j'ai cherché partout, interrogé de nombreuses personnes, lu de nombreux articles, sites.....Devenir kiné nécessite une autonomie financière qui n'est abordable que grâce à une vie familiale qui subvient à nos besoins, ou à un conjoint qui pourrait gagner suffisamment pour faire vivre l'étudiant(e) pendant 4 années....Sans parler du concours d'entrée, de plus en plus ardu, surtout pour une anti-scientifique comme je le suis...
Et pourtant, je ne perds pas espoir...Je me dis que si ça revient, comme ça, de façon aussi récurrente, c'est que peut-être je pourrai trouver un jour une solution? Même si on ne prend pas comme ça aussi facilement la décision de tout reprendre à zéro, surtout pour 4 années de sa vie....Mais je sais aussi que même si je tendrai toujours à me rapprocher de cette profession, à défaut de l'exercer, si je ne deviens pas kiné, cela restera le grand regret de ma vie...
A moi d'en tirer les leçons qui en découlent.....

28 juin 2006

Une journée en enfer

Voilà
J'avais réussi à le décoller de mes semelles
Mais Murphy m'aime, c'est un constat indéniable.

Bon, ok. Je suis de mauvaise foi.
On peut admettre aussi que jusqu'ici, j'ai eu beaucoup de chance.
On ne travaille pas impunément chez "Petites voitures", ou assimilés, sans se frotter tôt ou tard à la journée de toutes les catastrophes.

Une journée en enfer, où dès le matin, on sait que ça va aller de pire en pire....Que les réservations s'accumulent, mais que les disponibilités de voitures dégressent dans l'autre sens, de façon tout aussi exponentielle....Que les clients ne comprennent pas qu'on puisse leur dire qu'il n'y a pas de possibilité de départ immédiat, alors que nous luttons pour leur éviter de partir en trotinette (du moins si on en louait). Ah certes, nous avons fait des heureux: ce monsieur qui avait réservé une Corsa essence et se retrouve à partir en Megane Cabriolet a dû infiniment apprécier nos problèmes du jour...Celui qui avait réservé une Laguna et qui est reparti en Berlingo a dû un peu moins rigoler....Et là, le coup de l'argument, certes enrobé mais qui en gros veut dire "estimez-vous heureux, déjà vous avez une voiture", est un peu plus difficile à caser....

Et puis forcément, le clash s'est produit....On ne peut que comprendre l'énervement grandissant de cette cliente qui débarque après 12 heures de voyage, de multiples retards d'avion, loue pour une somme astronomique plusieurs mois chez nous, et se retrouve à devoir attendre sa voiture 50 minutes et plus.....Pas de bol simplement, c'est tombé sur moi....Et c'était une nerveuse...
Et faire un scandale en plein aéroport, ça fait du bruit, et ça a de l'impact émotionnel....

Je suis lessivée, essorée, épuisée....9 heures de travail non stop, pas de pause déjeûner, à devoir être sur le pont à chaque minute pour parer à l'urgence, trouver les arguments les plus commerciaux possibles, se demander d'une minute à l'autre si le prochain client pourra être satisfait ou s'il faut sortir de suite l'armure, les boucliers, les arguments de choc qui ne le seront forcément pas! Psychologiquement, pour voir le côté positif des choses, c'est un fort bon entraînement! Ca aide à relativiser, ça permet d'apprendre la juste mesure: savoir être désolée, mais pas trop pour ne pas se laisser marcher sur les pieds (je me suis fait passer dessus par un bulldozer, sisi, je vous assure, ça fait mal!), trouver les mots qu'il faut, gérer l'urgence sans se départir de sa lucidité....

Voilà....C'était ma journée "pote à Murphy"....Et plutôt que de voir le verre à moitié vide, je préfère le voir à moitié plein: désormais je savourerai les journées où tout sera "huilé", si on peut considérer qu'une journée soit huilée....Et j'ai peut-être, j'espère, plus appris en cette journée, qu'en plusieurs semaines de travail....
Reste juste à voir ce qu'il en sera demain...Parce que je veux bien afficher le sourire en toutes circonstances, mais très sincèrement, si je pouvais quand même avoir un peu de répit, je l'apprécierais encore plus, et surtout le sourire serait bien plus sincère!

27 juin 2006

Je ne suis pas seule....

Je ne suis pas seule et je le sais. A chaque seconde, chaque minute qui passe de chaque journée, je sais que je suis accompagnée. Par la pensée, par mes amis, par ma famille, par ceux qui m'aiment, ceux sur qui je peux compter, qui ne cessent de me le répéter, qui veulent que je le sache...

Qui me le disent par une phrase, par un regard, par une présence, par un coup de fil, par un mail, par simplement une pensée qui s'impose tant à moi que je sais qu'elle ne peut qu'être réelle...

Je suis riche de tout ça, je suis riche d'eux....Ici, simplement, même si la plupart d'entre eux ne les liront pas, je voulais leur faire une place, leur dire merci, leur dire à quel point, dans ces moments plus durs que d'autres, savoir leur présence, qu'elle soit proche ou lointaine, que ce soient des amis de longue date ou ceux qui sont tous frais, je voulais leur dire merci....Leur dire que je me sens pleine de leur amour, remplie de leur amitié, que je me construis grâce à eux, ou plutôt que je ne me détruis pas.....

Dans ces moments d'égarement, de doutes, de douleur, alors que je me sens si seule à l'intérieur de moi, que je le dis même trop, vous êtes mes phares, mes lucioles, mes fées, mes anges, et je sais que je n'ai pas le droit de le penser trop longtemps, parce que vous me prouvez à chaque instant que j'ai tort...

Merci...

25 juin 2006

Thé magique

Il y a comme ça des lieux parfaitement hors du temps, des petits paradis dans lesquels on se sent spontanément si bien que où qu'on aille, on aimerait pouvoir les transporter avec nous...
J'en ai découvert un aujourd'hui; et c'est, sans réelle surprise du moins en ce qui me concerne, un salon de thé....

J'avoue que les salons de thé ont ceci d'attrayant que sous la même appellation, ils peuvent prendre des formes aussi diverses et variées que leur nom est unique.....Tantôt un petit lieu cosi et douillet rempli de coussins, un peu vieillot, tantôt un lieu lumineux, un peu plus moderne et épuré, ou alors, comme celui d'aujourd'hui, une petite boutique qui semble sortie d'une maison de poupées, aux couleurs si chatoyantes, aux chaises si accueillantes qu'on se voit parfaitement y passer tous les jours et tout goûter d'une carte qui n'est pas longue mais où toutes les lignes sont une invitation à un délice....
Pour ceux qui y croient, ce lieu à l'ombre d'une petite place et non loin d'une belle église est tellement chargé de belles énergies qu'il n'attire que sourires et bonne humeur, à l'image de sa propriétaire, enjouée et chaleureuse....
Je ne parlerai pas, pour encore convaincre, de la tarte au citron et demi (quand même, je tiens à la précision) que j'ai dévorée sans m'en rendre compte, ce genre de chose de toute façon ne peut que se vérifier sur place...

Il s'appelle le Prévert....Et je vous assure que sans jeu de mot, ce lieu est tout un poème....Et méritait d'avoir un hommage, même maladroit, en ces lieux tenus par une fanatique de thé et de gourmandises!

24 juin 2006

Sourire au travail

Ca faisait une éternité que ça ne m'était pas arrivé....
Tristement, j'avoue même qu'à part une toute petite parenthèse quelque part en 2002, au moment où j'ai eu le fol espoir d'améliorer ma condition au sein d'une société qui avait besoin de moi mais pas vraiment comme je l'espérais, je n'ai jamais vraiment souri en allant travailler....A vrai dire, il faut remontre à mes années de Fac pour trouver une période où je me levais avec le sourire, le coeur relativement léger à l'idée de la tâche qui m'attendait....Et encore, dans les périodes d'examens, le sourire était plus crispé....

Aujourd'hui, ça fait trois mois que je souris en me levant le matin, que je pars sans traîner des pieds, et que je rentre en ayant une certaine satisfaction du devoir accompli...Dire que tout est parfait au pays de Candy serait mentir...La lune de miel est passée, je découvre certaines "faces cachées" chez Petites Voitures, avant tout la difficulté de travailler en équipe en gérant tous les caractères et en évitant surtout les conflits, ragots, clans formés et reformés....Les clients exigeants, des horaires à rallonge parfois un peu éprouvants, des coups de stress terribles, peu de temps pour manger, ça aussi je le découvre...
Et pourtant, j'encaisse tout ça avec plaisir....Certes, je ne saute pas de joie sur le moment...Mais j'oublie très vite, passe à autre chose, y trouve toujours une compensation, j'ai l'esprit positif, et bon dieu, qu'est-ce que ça fait du bien!! Du bien de se sentir utile, du bien de se sentir reconnue aussi dans le travail, d'avoir des compliments, même dissimulés, mêmes rares, même des clients, ou des collègues....Bref, de sentir qu'on occupe une place, qu'elle est bien occupée surtout, et qu'on compte sur nous....
Je n'avais jamais ressenti ça, du moins pas autant, même si on m'avait déjà fait un bel hommage lors de mon départ parisien; mais dommage, j'avais réalisé trop tard à ce moment que là aussi j'avais ma place, que je n'étais simplement pas capable de la vivre pleinement...

Une petite voix un peu désagréable au fin fond de moi me dit aussi d'attendre, que ça peut ne pas durer...Mais j'essaye de la faire taire, parce que vraiment, je n'ai pas l'intention de lui donner raison, j'aimerais en profiter au maximum, j'espère ne pas devenir aussi blasée que certains, et je me dis que le jour où le sourire disparaîtra progressivement, j'aurai peut-être, j'espère, la présence d'esprit de partir assez tôt, pour trouver un nouveau sourire ailleurs, là où il m'attendra...

23 juin 2006

Tranche de vie....

Entendu ce matin sur la plage, une sérénade sur la difficulté de la vie....
Tout y est passé:
Les traitements indécents des personnes âgées en maison de retraite, et les subventions promises qui n'arrivent pas, et que l'Etat se met à coup sûr dans la poche....
Ces "jeunes" qui sont devenus si incompréhensibles, si mauvais, si méchants, si mal élevés, si, si, si....
La politique, le pays qui part en vrille, les politiciens tous plus incompétents les uns que les autres, la droite pire que la gauche, mais la gauche pas vraiment mieux que la droite, et les élections présidentielles qui sont retardées, et les législatives aussi, et pourquoi ils les ont repoussées d'une année, ça ne les arrange pas du tout du tout....
Et les voisins qui paraissent si âgés, "vous vous rendez compte, il boite, il a dû avoir un accident, ohlala, je lui donnais bien 70 ans moi vous savez, et quand il m'a dit qu'il en avait 60, le même âge que moi, alors là je n'ai plus su quoi dire"....

Là j'ai fait plus que tendre l'oreille, j'ai ouvert un oeil: j'ai regardé ce petit trio qui se plaignait du monde qui nous entoure, et failli, un peu mesquinement, leur énoncer bien haut et bien fort qu'avec le discours qu'ils tenaient, moi je leur aurais donné bien plus que 70 ans, sans parler de leur apparence, et que mes parents qui sont plus âgés qu'eux tiennent, fort heureusement, un discours bien plus jeune....

J'ai soupiré et me suis dit que ce n'étaient que les premiers d'un long été, si je voulais continuer à vivre en société sur la plage....
Mais pour conclure sur une réflexion un poil plus profonde: si ces "aînés" qui sont supposés avoir une certaine expérience de la vie, et qui ont dû apprendre dans leur parcours que ce n'est pas en pleurnichant qu'on change les choses, mais bien en agissant, ou du moins en s'impliquant, ne montrent pas l'exemple, comment pourra-t-on expliquer aux fameux "jeunes" que c'est sur eux désormais qu'on compte pour bouger et faire bouger les autres?
J'avoue que je suis un peu fatiguée de ces gens qui se plaignent assis dans un transat en regardant la mer....Et le pire, c'est que dans tout ce qu'ils ont dit, tout n'était pas à jeter...Il y avait certains étonnements, certaines révoltes qui paraissaient fondées....
Tout est toujours dans l'art et la manière de le dire, même s'il ne faut pas juger sur une demi-heure de conversation prise au hasard d'une fin de vacances....

22 juin 2006

L'amour de soi.....

...est probablement la chose la plus difficile à acquérir....L'estime de soi, le respect avant tout...Dans la même besace, on peut y mettre les valeurs auxquelles on tient plus que tout au monde, celles qu'on ne veut pas lâcher, et qui nous font avancer....
En général, quand on respecte les secondes, on peut honorablement prétendre qu'on a le premier...même si ce n'est pas forcément obligatoire....

L'amour de soi, va certainement avec l'amour de la Vie....Là encore, pas de lien inaltérable, mais l'aimer et en profiter au maximum, c'est savoir s'aimer, et trouver sa place au milieu de cette Vie qu'on se choisit à chaque minute, chaque seconde....

L'amour de moi est ce qui me manque ces temps....Plus dur encore: j'en viens même parfois, certains jours, certaines heures, à me détester...A me détester du mal que je fais à autrui, de cette incapacité aussi à respecter mes valeurs, alors que c'est pour moi un principe vital....A me détester de vivre envers et contre tout ce que je souhaite, à me détester dans mon inertie, mon manque de courage, mes angoisses...

Et personne ne peut nous aider à nous aimer....certes, se voir dans un regard amoureux y contribue, mais ne fait pas tout, j'en témoigne, du côté du regard comme de celui qui regarde....C'est une source qu'il faut trouver au fin fond de soi, dans ces recoins cachés, dissimulés au plus profond, où même une baguette de sourcier ne peut parfois pas grand chose pour nous....Ce puit au trésor, nous l'avons tous, plus ou moins enfoui....

Et si le but de notre vie à chacun était de le découvrir et faire en sorte qu'il ne tarisse jamais?

20 juin 2006

Y'a des jours....

Y'a des jours comme ça où on aurait plein de choses à écrire, à lâcher, à admettre, et les mettre noir sur blanc, même sur un écran, c'est les affronter de trop près, et que c'est déjà trop dur comme ça...
Y'a des jours où l'envie d'écrire est bel et bien présente, mais que c'est dur de parler de tout et de rien, de tout ce qu'on pourrait dire, en niant le reste, et où on ne peut néanmoins décemment pas laisser ce reste de côté....
Y'a des jours où l'humeur est grise comme le temps, que ça ferait du bien de se changer les idées mais que l'énergie n'est clairement pas au rendez-vous...

Y'a des jours où on se dit bon, ok, c'est vraiment une note pour rien dire, ça ira mieux demain, ou quand enfin je me serai libérée...

16 juin 2006

Introspection

Comme beaucoup d'entre nous je le suppose, j'aimerais être une toute petite coccinelle (mouche, c'est vraiment moins mignon) pour me voir de l'extérieur....Vi, me voir moi-même....me voir moi, sans savoir ce que je ressens à ce moment...en fait, j'aimerais être mon double physique, mon double psychologique, et me regarder sans connaître mes pensées....C'est peut-être un peu compliqué, mais c'est à la fois très simple...en fait, j'ai envie d'être dans la tête de ceux qui me fréquentent....
Un accès de nombrilisme aigu probablement, je me mire dans le miroir des yeux de mes amis ou de ma famille, et je me pose toujours plus de questions....

Inévitablement, lorsqu'on travaille en équipe, on est en prise aux ragots....Dans un lieu clos, où plusieurs personnes se fréquentent plusieurs heures d'affilée et quasiment chaque jour, des affinités se créent, mais aussi des inimitiés....Et ça parle, ça ragote, ça persifle, ça complimente aussi....Je les entends parler des autres, et forcément, je me demande ce qu'ils disent derrière mon dos....Et partant de cette pensée, je me demande ce que je pense de moi...Je me dis que je dois passer pour une fille ringarde peut-être, coincée... vieillote?...J'assume mal ma trentaine, mais comment l'assumer? Quand je me projette moi-même dans mes propres pensées, je suis encore l'adolescente boutonneuse, à lunettes, les cheveux en bataille, mal habillée, tellement peu consciente d'elle-même et de son image qu'elle est passée au travers de toutes les critiques sans penser une seule seconde qu'elle existait suffisamment pour pouvoir faire parler autour d'elle...
Oui, je suis encore cette fille....Je suis bien forcée d'admettre que j'ai changé physiquement, que j'ai mûri...Mais je me demande néanmoins toujours ce que je renvoie aux autres, ce que je suis devenue....Inévitablement, je prends au vol, j'entends des remarques, des compliments, des critiques, qui ne me sont pas forcément adressés, mais pour lesquels je me dis que je dois peut-être me sentir concernée...

Oh oui, l'espace d'une journée, j'aimerais être l'ombre de moi-même, me rencontrer pour la première fois au coin de la rue et voir ce que je dégage au premier abord...Avoir la possibilité de me dire objectivement "ah oui, cette fille est jolie" ou "non, vraiment, il faut absolument qu'elle change de style"....Et sans m'arrêter que sur le physique, même si on juge tellement souvent sur les apparences, me dire "oui, elle sait faire passer une certaine chaleur humaine, elle sait mettre les gens à l'aise" ou alors "pffff, elle en fait vraiment trop, non mais pour qui elle se prend? Ringarde comme elle est, elle se croit dans le coup!"

Ca me trotte dans la tête depuis quelques jours....Forcément, quand on est perdue au dedans, on se tourne vers l'extérieur, on attend des réponses, on se remet en question...Et on se dit que ces réponses sont peut-être inscrites en lettres majuscules sur notre visage, mais qu'on a beau se regarder chaque matin en sortant de la douche, on se dit toujours les mêmes choses "trop grosse, mal maquillée, cernée, sale coupe", et on ne sait plus lire ce que nos yeux, tout notre visage veut nous dire...

"Miroir, mon beau miroir....Dis-moi qui je suis?"

15 juin 2006

Légèreté

C'est une note toute légère....Comme la journée qui se termine....
Et comme je manque cruellement de légèreté ces temps dans ma vie, c'est suffisamment notable pour pouvoir figurer en bonne position sur ces pages.....

Aujourd'hui, j'ai passé une vraie journée de congé, loin des soucis quotidiens et remplie de discussions sur tout et rien....Un peu de plage ce matin, une baignade en jouant dans les vagues parce qu'à deux, c'est quand même bien plus marrant que seule....Une fois les considérations capillaires passées (je me mouille les cheveux ou pas? Trop tard, la vague est passée), les greluches que nous sommes ont barboté pendant un long moment à papoter dans l'eau, puis sur le sable...
Et puis un petit repas sur la terrasse...
Et enfin une balade en ville, pleine de magasins découverts, de petits coins si charmants, un magasin de thé qui me verra revenir très vite, une recherche de sac désespérée, un simili-craquage sur des boucle d'oreilles finalement pas (encore?) achetées, une confusion sur un tube d'argile verte au lieu de l'aloé vera (c'est pas le même prix, non plus!)...
Et forcément pour couronner tout ça, un cheesecake obligatoire avec un splendide Tari Lapsong.

C'était vraiment, vraiment bien....Je suis tout sourire ce soir, d'avoir passé une si jolie journée, et en plus dans ma ville que j'ai pourtant l'impression de si mal connaître....

Ca fait du bien d'être une greluche et d'oublier tout le reste, le temps de quelques heures!
Merci Zelda...

14 juin 2006

Fierté nationale

Il faut très clairement habiter sur la planète Mars depuis quelques jours, et pour quelques semaines encore malheureusement, pour ignorer que se joue ces temps-çi sur notre bonne vieille Terre un événement sportif majeur dans l'esprit de 99% de la population masculine, et une bonne part féminine, dans les différents stades allemands. 22 gaillards plus ou moins musclés, plus ou moins mignons, courant derrière un ballon dans le but ultime de le caser entre trois poteaux et un filet au nom de leur pays et de leur fierté nationale. Et encore, ne suis-je pas certaine que nos amis les Martiens, si tant est qu'ils existent, puissent ignorer ce rendez-vous absolument essentiel, tant les hurlements des fans en folie doivent traverser chaque soir, et si je ne m'abuse, trois fois par jour en moyenne, les différentes strates de l'espace, stratosphère et atmosphère jusqu'aux planètes les plus lointaines....

Cette entrée en matière étant faite, vous aurez aisément compris que le football et moi ne sommes pas franchement très amis. Je trouve un intérêt certain au rugby, je l'avoue, je l'assume, et je le revendique. En femme et greluche que je suis, d'abord pour le plaisir des yeux: il faut ma foi avouer que la plupart des joueurs de rubgy ont une musculature et une physionomie loin d'être déplaisante à regarder....Mais aussi, parce que je trouve en rubgy tout ce que le football ne m'offre pas, même si je n'ai pas cherché bien longtemps, vite lassée et dégoûtée: l'esprit du jeu, la fraternité, un esprit sportif certain, un fairplay, même si c'est en distribuant des coups, les règles restent très strictes, tout n'est pas autorisé...Et surtout, surtout, l'absence de l'argent, omniprésent au football...Même les hurlements des spectateurs dans le stade me semblent bien plus supportables au rugby qu'au foot....Ok, je suis parti pris, ok, je l'assume....
Un adage prétend que "le football est un sport de gentlemen joués par des brutes, alors que le rubgy est un sport de brutes joué par des gentlemen"....Je n'ai jamais trouvé phrase résumant aussi bien la situation...et mon avis personnel...

S'il y avait une journée où, encore moins que les autres jours, je ne pouvais ignorer que ce fameux Mondial avait lieu, c'était bien aujourd'hui (du moins hier, vu l'heure tardive de cette note). France-Suisse, on m'attendait au tournant....Tous les 4 ans, c'est le même supplice: tous ceux qui connaissent mes origines, et tout particulièrement les Français, puisque je vis parmi eux, arrivent goguenards vers moi et me posent la question avec plus ou moins de subtilité, d'humour, et surtout d'engagement personnel: "Aloooooooooors......Cruel dilemne hein?? Comment tu vas faire pendant le maaaaaatch??? Ca va être terriiiiiiible!!! J'espère que tu n'auras pas l'affront, toi qui vis et travailles en France, de ne pas soutenir l'équipe de ton pays d'adoption?"
Aaaah, oui...Il faut que je prenne position...J'ai beau afficher la mimique la moins amène que je puisse me composer dès que ce sujet vient sur le tapis, et perdre tout le sens de l'humour que je me plais à avoir et à tenter de conserver en toutes circonstances, tous insistent autour de moi....
J'ai beau dire, répéter, en toutes les langues qui me viennent à l'esprit et de façon plus ou moins brusque, sympathique, avec ou sans sourire, que ma vie ne s'arrêtera pas pendant ces 90 minutes si fatidiques aux yeux de tous, que le score a priori n'impliquera aucun changement majeur dans ma vie, autour de moi, la plupart ne peuvent pas concevoir que je ne puisse pas me prononcer...."Quoi?? Ne me dis pas que tu n'as pas au moins une préférence???? S'il y a UN match que tu dois suivre, c'est bien celui-ci non???"
Non.
Et je deviens donc persona non grata pendant au mieux 90 minutes, au pire une ou deux journées, ou pire même, si le résultat n'est pas à la hauteur de leurs attentes.

Mais le problème est que généralement je deviens aussi idiote qu'eux....Par pur esprit de provocation, je rétorque en général et abdiquant au bout de 5 minutes que je suis fermement pour l'équipe Suisse, et que je sabrerai la bouteille de champagne que je garde au frais depuis 4 ans si les Coqs bleus prétentieux se font rabattre le caquet par ces petits blondinets en rouge et à l'accent à couper au couteau....
Pour être parfaitement franche et objective, j'habiterais en Suisse, je dirais exactement l'inverse....
Parce que prendre position pour une nation, un pays, est contraire à tous mes principes, mais surtout toute logique....De toute façon, quand on est née en Suisse, de nationalité Suisse et Italienne, mariée avec un Français et avec une grand mère allemande, j'aimerais qu'on m'explique rationnellement comment on peut légitimement s'approprier un seul pays et le soutenir jusque dans des matchs de foot???
Ok, je pourrais vivre pire...Je pourrais habiter en Italie, c'est sûr....Parce que je suis forcée d'admettre qu'au royaume de la mauvaise foi et du nationalisme sportif, ils sont champions toutes catégories et battent même les Français...

Je ne suis néanmoins pas fière de moi....Je me dis à chaque Mondial que cette fois, je parviendrai bien à gérer un peu mieux cette situation, et ne surtout pas tomber dans le piège de la provocation que je reproche justement aux autres....Cette année encore, j'ai failli....Heureusement pour moi, le match a eu lieu rapidement, a priori je suis donc tranquille pendant les 4 prochaines années à venir, où tout peut encore évoluer en ce qui me concerne....Mais je suis néanmoins preneuse de tous les bons, ou moins bons conseils que vous serez prêts à m'offrir pour me préparer ces prochaines années.
Au moins au rugby, il n'y a pas d'équipe suisse....
...Rien que pour ça, je ne peux qu'aimer ce sport....

10 juin 2006

Inspiration nocturne

L'autre nuit, j'ai rêvé que j'écrivais ici une note parfaite. Une note avec un sujet passionnant, ni trop longue, ni trop courte...Une note dans un style coulant, agréable, remplie d'humour et de gravité à la fois, où les phrases me venaient toutes seules avec une facilité déconcertante, que je n'avais même pas besoin de relire parce que je savais que j'avais enfin atteint et trouvé le style que je cherche depuis si longtemps, sans néanmoins le travailler je l'avoue....
Et ce n'était qu'un rêve.
O combien frustrant, c'est certain. Au réveil, je ne me souvenais même plus du sujet, c'est dire! Impossible de retenir une seule phrase, une seule idée qui m'avait traversée de façon si claire et limpide pendant mon rêve.

On dit souvent qu'il faut toujours avoir un carnet et un stylo près de soi la nuit, mais c'est d'une bêtise désespérante! Ma table de nuit est remplie de stylos, papiers, bouquins. Ce n'est pas pour autant que je parviens à y écrire une seule ligne. Parce que c'est bien joli, mais pour écrire, il faut se réveiller...Or qui aurait envie de se réveiller quand on rêve qu'on écrit déjà une note parfaite??
Vraiment, quelle idée!!

08 juin 2006

Tourbillon

Il suffit de fort peu de choses, parfois une soirée cinéma, qui s'annonçait tranquille et destinée à simplement partager une amitié naissante, puis un coup de fil pour que cette sensation de passer dans une autre dimension, dans un autre univers se déclenche, et entraîne une réaction en chaîne....

Et plonger dans tout ce que la nature humaine peut avoir de noir et de désespérant....
Et courir les rues de sa ville à une heure du matin pour essayer de trouver une permanence de gendarmerie, parce que son amie est en larmes, vient de se faire battre une fois de trop par son mari, devant ses enfants, et qu'elle ne peut plus respirer tant elle est en état de choc et a mal....
Et la prendre en charge, comme on prendrait en charge un petit enfant, mais en souhaitant du plus profond de son coeur qu'un enfant ne subisse jamais ça, alors qu'on sait très bien que quelque part dans le monde ça arrive encore et encore, que ce soit un enfant, un adulte, une femme, un homme....
Et se démener pour l'emmener chez le médecin le lendemain parce qu'à deux heures du matin elle ne tenait plus sur ses jambes, puis passer une heure et demi à la gendarmerie avec à peine 5 heures de sommeil en ayant vraiment l'impression que le monde continue de tourner, que la vie brille, au moins autant que le soleil, mais que là où on se trouve, c'est une zone d'ombre si rarement éclairée et réchauffée....

Et le pire, peut-être....Se rendre compte que ce n'est pas parce qu'on est un père ou une mère qu'on se soucie de ses enfants....Réaliser qu'on peut accuser une femme qui a enfin osé se libérer de ses chaînes, la rendre coupable alors qu'elle n'est qu'une victime, refuser de l'aider, ne serait-ce qu'à garder les enfants, ou même la soutenir moralement, psychologiquement....Pas un geste de tendresse, pas un mot d'amour, d'encouragement....Pas un regard même, que des reproches....Pas une proposition d'aide, c'est moi qui ai dû aller à la pharmacie pour lui chercher ses médicaments...Pas un regard pour ces larmes si mal retenues, tant de reproches et certainement de souvenirs qui ont dû remonter de leur propre histoire, mais l'incapacité de faire la part des choses....Et de ma part, tant de révolte et d'incompréhension....

J'ai eu envie, en rentrant enfin chez moi après 12 heures dans cette autre dimension, d'appeler mes parents, de les remercier, de leur dire que je les aimais, et que simplement le fait de savoir qu'ils seraient toujours là pour moi, quels que soient mes choix, quelle que soit la route que je choisis, ce que la vie me réserve, est le plus beau, le plus précieux des cadeaux que je pouvais avoir reçu sur cette terre...Je n'ai même pas eu le temps de le faire....Mais l'émotion est à fleur de peau, la fatigue aussi, et cette impression de rester "borderline" toujours aussi présente...

03 juin 2006

Folie ménagère....

Je ne suis clairement pas une femme d'intérieur....Il faut savoir se l'avouer, et l'assumer, ce que je fais plus ou moins bien selon les personnes que je fréquente....C'est sûr, j'ai quelques copines qui sont de parfaites ménagères/cuisinières et qui me font totalement culpabiliser dès que je mets un pied chez elles ou que, pire, elles mettent un orteil chez moi....
Je n'ai pas le sens de la décoration...
Je ne pense pas être quelqu'un de fondamentalement sale (ouf, du moins je l'espère), mais je ne fais pas une traque hystérique du moindre grain de poussière...Il faut aussi savoir se faire une raison, dans un 35m2, avec deux (3, 4, 5, ça devient exponentiel) chats, un chien, la plage pas loin et plein de vent, c'est matériellement impossible d'avoir un appartement reluisant. Ou alors, j'y passe ma journée. Et c'est bon aussi de se trouver des excuses!

Pareil pour la nourriture: je suis une cuisinère lamentable. J'aime cuisiner, mais il faut que j'en aie envie, que ça m'intéresse, que j'y trouve une motivation. Et même ça, c'est récent. Il fut un temps, pas si lointain, où l'Homme m'empêchait de toucher aux casseroles...C'est sûr, après quelques expériences de type blancs de poulet bétonnés et purée de patates version soupe, ça oblige à une nécessaire remise en question....Mais j'ai fait des efforts, je me suis intéressée, on apprend de ses erreurs, aujourd'hui je peux annoncer avec une immense fierté que je sais faire des blancs de poulet, et qu'a priori je réussis ma purée de pommes de terre en sachet (la vraie, ce sera pour la leçon suivante!)

J'essaye de me dire que je ne suis pas une extra-terrestre et que je navigue plutôt dans la majorité de la gent féminine, n'en déplaise aux parfaites petites femmes d'intérieur que je continue à admirer.....Je prends tous les mois la décision de faire un peu de ménage chaque jour plutôt que tout d'un coup un seul jour qui devient une corvée, je tiens cette décision une semaine, et les trois suivantes, je continue à désigner un jour ménage dans la semaine....Un 35m2 n'est certes pas inacessible à nettoyer, mais quand on n'aime pas ça...
J'essaye d'établir des menus pour la semaine, là aussi ça marche miraculeusement quand le frigo est plein, et devient bien plus ardu une fois qu'il est vide...Vive les pâtes...Bref, contrainte forcée, je trouve une organisation, qui est ce qu'elle est...

Il y a une exception à tout ça: mes retours de voyages ou week-end...Que je sois partie deux jours, dix ou deux semaines, dès que je rentre, j'ai besoin de faire le ménage....Si je veux être sincère, le ménage s'impose à moi: en reprenant les arguments cités plus haut, un appartement laissé inhabité pendant quelques jours avec une telle ménagerie devient vite un chantier. Mais ménagerie ou pas, je ressens le besoin de faire briller mon lieu de vie à mon retour...Un moyen de me réapproprier mon petit coin, d'y retrouver mes marques, d'y sentir une odeur fraîche...Je ne parviens pas à l'expliquer, je ne pense pas être seule dans ce cas, mais avec 30 degrés à l'ombre, je me dis que je frôle néanmoins le masochisme en m'obstinant à passer l'aspirateur et faire la poussière...

Voilà, depuis tout à l'heure, moment où j'ai posé mon balais, rangé et remise en place tout le désordre devenu habituel, mais surtout propre, je me sens à nouveau chez moi....En fait, il faudrait que je parte bien plus souvent, pour que mon appartement soit absolument nickel!

Retour (bis)

Ca y est...
Je suis de retour....
Je suis revenue, je suis descendue du train, j'ai fini par trouver comment revenir jusque chez moi, je ne bouge plus....Je ne suis pas casanière, mais là, même le plus routard des Routards le deviendrait...

J'ai retrouvé Paris...Et les retrouvailles ne se sont pas bien passées, je suis forcée de le dire.
J'ai joué à la Parisienne: trajet Montpellier-Paris un dimanche soir du week-end de l'Ascension...
Retour Paris-Montpellier le vendredi soir du week-end de Pentecôte....

J'ai refait un quart d'heure de marche depuis la sortie de mon train jusqu'au centre de la gare...
J'ai attendu un taxi pendant une heure et demi devant la gare, dans un vent glacial digne d'un mois d'octobre (oui je sais, mais non, ce n'est pas une exagération montpellieraine!)
Et en corollaire, j'ai découvert que même à Paris, il est impossible de trouver un col roulé à acheter au mois de juin, alors qu'il fait un maximum de 5 degrés jusqu'à midi, un vent glacial, et que même les pulls que j'ai pris me paraissent être en papier tant j'ai grelotté toute la semaine!
J'ai retrouvé le stress des bagages qu'il faut garder près de soi, le sac à ne pas laisser ouvert, le bruit agressif des voitures, des klaxons, des sirènes, la nature qui est avalée par des tonnes de béton, engloutie sous un nuage noir de pollution....
Je me suis à nouveau compressée dans le métro le matin aux heures de pointe...
Je me suis souvenue que l'être humain n'est qu'un mouton qui n'a que le trajet du jour en tête et ne sait plus regarder ses congénères, et leur sourire ou leur adresser un mot gentil, au point d'être surprise qu'on vienne spontanément me proposer de l'aide lorsque je suis perdue ou que je cherche un renseignement....
Je me suis vue en rade un vendredi soir à la gare de Montpellier en me disant qu'après avoir passé des heures dans les métros parisiens qui nous font engloutir des dizaines de kilomètres en quelques minutes, je suis incapable de trouver une autre solution qu'une voiture (manquante, forcément) pour rejoindre Palavas de Montpellier...
J'ai maudit et répudié "Petites Voitures" qui n'a pas daigné m'offrir le trajet en avion et m'aurait ainsi permis de faire un aller-retour en 6 heures minimum au lieu des 12 ou 14 que j'ai dû cumuler en tout en une semaine....
J'ai maudit mon patron et toute l'entreprise d'être incapable d'imaginer que forcément, avoir un hôtel à Puteaux, une formation à Boulogne et le reste du temps libre qu'on a envie de passer sur Paris, c'est difficilement compatible, sauf au tarif de nombreux tickets qui ne marchent pas partout (attention si on prend le RER hors de Paris intra muros, on se retrouve telle une provinciale paumée devant une porte de métro qui refuse obstinément de s'ouvrir et enclanche une alarme stridente) et de courses de taxi tout aussi hors de prix (non ok, là j'exagère)...
J'ai admis que mon expérience de vie parisienne m'avait marquée au fer rouge et que s'il m'a fallu trois minutes chrono pour récupérer tout le stress parisien en posant le pied là-bas, il me faudra certainement quelques jours pour me détendre et reprendre un rythme de croisière plus humain...

Mais, parce que je n'aime pas ne faire apparaître que le négatif, même si c'est souvent le plus drôle (je suis déjà presque prête à en rire, c'est bon signe), j'ai aussi eu l'opportunité de faire des rencontres, de passer de bons moments, de grands fou-rires...J'ai même appris quelques informations, ce qui n'est pas négligeable, c'était quand même la raison première de mon séjour là-bas....Je me levais avec le sourire, qui s'effaçait certes devant la température, mais avec l'envie d'aller travailler, je trouvais de l'intérêt à ce qu'on me racontait, je me suis sentie appartenant à une entreprise, avec tout le positif, mais aussi le négatif que cela peut comporter, à moi de savoir faire la part des choses....

Je suis très fatiguée et très incohérente, mais je suis contente de vous retrouver...Sisi, vous m'avez manqué, même si j'ai mal fait mes devoirs et que je n'ai pas préparé de notes là-bas, alors que la matière première était présente...Honte à moi, j'essayerai de me rattraper.