29 mars 2006

Mes premiers pas HTML

Votre serviteur (-e, -teuse, -trice? Rien ne me convainc, je laisse donc au masculin, faisons fi du féminisme déplacé!) découvre les joies de la programmation HTML avec quelques années de retard, comme toujours! Programmation qui n'en est pas une, d'après la première ligne que j'ai lue sur le site que Super Frérot m'a envoyé, m'ayant patiemment et gentiment guidée, voire coachée, voire même supervisée dans ces balbutiements de novice de l'écran!
Et comme je ne suis pas du tout égoïste, que j'aime partager, et surtout quand ça peut me permettre de me sentir moins idiote, je cite donc:
"L'HTML n'est pas un langage de programmation. Il s'agit d'un langage permettant de décrire la mise en page et la forme d'un contenu rédigé en texte simple".
Voilà voilà...Enfin moi, ça ne me paraît pas simple du tout. Super frérot m'a dit "c'est logique".
Mot qui aurait une fâcheuse tendance à me faire courir très très loin, le plus loin possible....Parce que la logique et moi, c'est comme les maths et moi: ça fait 2....voire 3, 4 ou plus selon les thèmes "logiques" ou "mathématiques" abordés....C'est là que des scientifiques, parfaitement logiques, eux, me disent que c'est impossible, 1+1 ne pouvant pas faire plus de 2....M'en fiche. Au bout de cinq minutes à tenter de m'expliquer l'exercice, le calcul, le raisonnement du jour, ils finissent par se dire que je dois en effet être une forme d'alien débarquée d'une planète où les chiffres n'ont jamais été des chiffres, surtout pas combinés, additionnés, soustraits, etc, etc....

J'en étais où?

Ah oui, le HTML....N'aimant cependant pas résister aux défis qu'on me relève, surtout lorsqu'il s'agit d'améliorer de ce blog parfaitement anonyme et nouveau-né, j'ai donc tenté malgré tout de dompter les combinaisons de balises et d'URL!!! J'y suis arrivée!!! Gloire soit rendue à la patience de Super Frérot et ses exemples explicites.....D'ailleurs, vous pouvez en voir le résultat à votre droite, dans le splendide chapitre "links" que je viens d'afficher, toute fière que je suis! Et emportée dans mon élan, je suis même allée fouiller dans les petits articles précédemment écrits pour transformer des liens notés en toutes lettres par des super liens en gras qui vous redirigent-automatiquement-dans-une-autre-fenêtre-mais-ce-n'est-pas-du-miracle-c'est-la-logique-HTML.

Et ça donne donc ça!

Rhhaaaa, je n'en peux plus de m'amuser et de m'en gargariser! Gamine que je suis!
Prochain défi: changer la couleur de ce blog...Non pas que je déteste le rose, je me mettrais peu à peu à l'aimer, en découvrant que je suis une femme et que j'ai un petit peu de douceur au fin fond de moi, en cherchant bien...Mais bon, ce n'est pas non plus ma couleur de prédilection...
Il va donc me falloir trouver quel code symbolise la couleur, et telle une greluche dans un magasin de vêtements, trouver la couleur qui siéra le mieux à ce blog dont j'ignore encore la consistance, puis tenter la folle aventure du changement de code pour le vêtir tout de neuf!!!
Pfiouuuu, ils sont loins mes feux d'artifice en fond d'écran, moi je vous le dis!

22 mars 2006

Tout y est résumé!

Trouvé sur mon site/forum désormais fétiche de Bookcrossing!
C'est pas possible de résumer aussi bien une situation, un rapport aux livres.
Pour un peu, les larmes m'en viendraient aux yeux, chochotte que je suis...Surtout sur fond de Fantaisie en ré minueur K397 de Mozart qui me rappelle combien le piano me manque....
Pfff, finalement il est débile ce film, il a tout détruit ma carapace....Je ne suis plus qu'une petite chose remplie d'émotions dans ce monde de brutes!!
Sur ce, soleil et musique me font penser à balade sur la plage, histoire de continuer dans les chamallows....Et puis il faut bien que ça serve à quelque chose d'habiter au bord de la mer!

"Fauteuils d'Orchestre"

Il doit y avoir quelques milliers de bonnes raisons de voir ce film! Parmi elles:
-Cécile de France: cette fille est un rayon de soleil à elle toute seule
-Un pianiste qui aime la musique, et qui a compris que la musique, ça ne se joue pas devant une salle de centaines de personnes. Que la musique ça se vit, ça se partage, c'est fait pour rire, pour pleurer, et pas pour porter une queue de pie
-Une actrice qui a tellement envie de réussir sa vie qu'elle ne voit pas les chances qui se présentent à elle
-Un fils fâché contre son père, et un père qui ne comprend pas son fils. Mais l'art les réunit. Et l'art, ben c'est comme la musique: c'est fait pour rapprocher les gens, pour en parler, pour en faire des poèmes, et des baisers
-Christopher Thompson: il faut qu'il arrête de regarder l'écran de cette manière, sinon je le prends en 4 heures!
-Albert Dupontel: désolée, je n'aime pas son humour, mais là, dans ce rôle de composition, je l'épouse demain
-A me relire, ce film fait devenir polygame (mais ça, je sais pas si c'est une bonne raison de l'aimer!!)
-En sortant, on se dit que la vie est belle: que la solidarité existe, que l'amour se trouve au café du coin de la rue, et même dans le quartier le plus chic de Paris. Que le rêve est à portée de main et qu'il suffit d'y croire
-Y croire et oser. Ca parle du changement, et de l'audace à avoir pour changer. C'est très d'actualité, je sais. Je me sens particulièrement concernée aussi. Mais c'est beau de savoir dire des choses comme ça en faisant pleurer et rire à la fois
-Beethoven et Liszt: c'est obligatoire d'aimer la musique classique en sortant, on a envie de simplement se refaire une bibliothèque musicale, et passer ses soirées aux concerts, dans des expositions, et dans ces bistrots typiquement parisiens, sur une terrasse ou derrière une vitre, avec un livre, un beau chocolat chaud, et à regarder les gens passer devant nous.

Mais surtout, c'est un film à partager, puisque c'est son message...C'est un film à revoir à plusieurs, sans s'en lasser....Et promis juré, ce n'est pas rien que pour Christopher Thompson et Albert Dupontel, je ne suis quand même pas aussi greluche que ça!

20 mars 2006

La Consécration

C'est fou comme en l'espace d'un coup de téléphone et quelques paperasses, on passe d'un coup d'un statut de "journée de chômage à remplir" à "journée-de-vacances-dont-il-faut-profiter-parce-qu'elles-vont-bientôt-être-les-dernières-avant-longtemps".
C'est ainsi que sous peu, normalement, de Puce, je vais passer à Puce-stroumpfette-à-uniforme-Avis!
A moi les clients râleurs, les retards d'avion, les locations de voiture à 2heures du matin, les week-ends de travail, les jours fériés de boulot, les réclamations....A moi le beau Costume Rouge et gris, pitié, qu'on m'épargne le chignon!
Et néanmoins, me voilà à rejoindre la grande famille des travailleurs.
Interdiction d'ouvrir du Champomy....Je n'ai rien signé, deux années de longues et infructueuses recherches parsemées de coups fourrés m'ont convaincues de la véracité de l'histoire de l'ours à tuer ou ne pas tuer (mon profond amour des bêtes et ma peur tout aussi puissante des ours ne me permettraient de toute façon pas d'envisager une minute d'empoigner le fusil!)....
Voilà. Il faudrait que je saute de joie. En fait, depuis deux ans, je suis un peu rouillée. Je ne vais certainement pas me plaindre, bien au contraire. Il faudra que je plonge à la recherche du dégrippant pour mes gambettes et que je souffle sur la poussière des cotillons!
Aller, c'est une bonne chose de faite...Ca promet aussi de beaux articles bien rigolos sur mes journées de travail!
Suite à la signature de contrat: j'offre ma tournée de cacahuètes!! Et j'essaye de mettre des feux d'artifice partout sur ce blog, mais je doute d'y parvenir au vu de mes capacités informatiques. Au secours frérot!!

17 mars 2006

Nenette et le Rosier

J’ai sur ma terrasse un Rosier. Ou du moins un reste de Rosier, car même dans le Sud, on ne peut guère demander à des roses de pousser en plein hiver (me faire penser à parler de l’hiver dans le Sud, pour tuer définitivement toute illusion! )….
Avoir un Rosier est pour moi déjà un exploit qui non seulement mérite d’être relevé, mais surtout salué, admiré, respecté. Il faut savoir que j’ai été élevée dans une jungle qui aurait fait pâlir d’envie l’Amazonie : mes parents ont fait pousser dans un coin du salon toutes sortes de plantes, au point de se demander s’il allait falloir faire un trou dans le plafond pour les laisser aller plus haut, et leur épargner l’idée déchirante de devoir régulièrement couper les cîmes…Encore que, paraît-il, couper des plantes est nécessaire, bon pour leur santé, indispensable pour leur croissance, etc, etc…Je le crois sur parole.
Donc, disais-je, en tant que petite sœur de Mowgli, je fais crever toute plante passant à ma portée….Cactus, ficus, j’en viens même à me demander si ce n'est pas ma proximité qui a rendu le palmier d'en bas de chez moi complètement sec.
Mes amis, qui sont les seuls à ne pas s’avouer vaincus devant mon cas désespéré, m’ont offert l’année dernière un tout tout petit Rosier dans un pot, que j’ai fini par transplanter dans une caisse qui passait par là avec un peu de terre ramassée chez un copain, et en me disant que j’allais essayer d’en profiter autant que possible avant qu’il ne rejoigne tous ses congénères passés entre mes (blanches) mains….
Et vaille que vaille, ce Rosier a tenu…il m’a même fait plein de toutes petites et ravissantes Roses….rouges….J’étais en admiration devant elles, je l’ai encouragé de la voix, je l’ai entouré de beaucoup d’amour, parfois un peu trop d’eau, j’ai fait crever le basilic et la ciboulette à côté, mais mon Rosier a tenu….Il a même passé l’hiver dehors, et même si j’ai beau lui répéter actuellement que les fameux et célèbrissimes (pour tout amateur aux doigts verts) Saints de Glace ne sont pas encore passés (d’ailleurs c’est quand ? ?), il semble décidé à vouloir repartir, estimant que le soleil devient assez chaud….Je suis néanmoins perplexe à la vision de la guirlande de pucerons qui ont élu domicile sur ses feuilles et ses branches, mais pour montrer à quel point je tiens à cette petite chose, j’en viens presque à m’imaginer, qui l’eût cru, débarquer chez Botanic ou congénère pour acheter je ne sais quel dépuceronnage, l’asperger et tenter de le libérer de ces machins qui ne me paraissent pas très constructifs pour le bien-être de la prunelle de mes yeux….

Venons-en à Nenette….Autre prunelle de mes yeux, celle-ci nettement plus coriace, heureusement…Elle fait partie du clan des poilus qui m’entourent (j’exclus L’Homme du clan, quand même)….Ce clan a une variable tout à fait élevée : 3 éléments fixes (Nenette, GrosChat et le BalaisBrosse) et une kyrielle de poilus qui vont et viennent et semblent trouver le couvert et le duvet ma fois fort agréables…Et mon cœur d’artichaut m’empêche de les mettre dehors, ce qui provoque régulièrement des drames de plus ou moins forte magnitude, allant du pipi sur les pantalons qui traînaient (magnitude assez importante, ceux qui connaissent les ravages du pipi de chat comprendront de suite) aux frictions avec L’Homme (magnitude plus ou moins grande selon les jours) qui a un cœur d’artichaut au moins aussi mou que le mien mais ne veut pas l’admettre parce qu’il est….L’Homme ! (vraiment quelle excuse idiote ! !).
Nenette étant l’élément féminin et le plus jeune de cette triade (voire plus), sachez qu’elle s’estime tout à fait en droit de faire tout ce qui lui plaît.

Dernier point de cet article tout à fait inutile et ridicule : la Rencontre. Le choc….frontal du Rosier contre Nenette, ou de Nenette sur le Rosier, bref….En ce jour de soleil presque printanier (mais toujours pas assez pour que des Roses apparaissent, même s’il ne veut pas me croire), je me suis mise à chercher la donzelle qui avait disparu de ma vue…Elle part fréquemment se balader sur les toits (je me demande si elle espère se voir pousser des ailes), sous les voitures (là je rigole nettement moins), dans les jardins, je ne m’inquiète donc pas, mais en mère couveuse que je suis, j’apprécie néanmoins de la voir régulièrement repasser par la case " gamelle " " et surtout " caresses "…
En sortant sur la terrasse pour y chercher je ne sais lequel des objets hétéroclites qui la jonchent, mes yeux ont été, comme d’habitude, attirés par mon Rosier (des fois qu'il se serait envolé ou transformé en baobab?), et j’ai eu une fugace pensée du type " tiens, il a des poils maintenant ? "…..
Je suis absolument une catastrophe en botanique, mais suffisamment lucide pour savoir que si mon rosier se met à avoir des poils, il y a un petit souci….Et c’est là…..que l’appareil photo me manque ! Là aussi qu’il me faut donc décrire un tout petit bac à fleur, avec un tout petit Rosier rachitique mais vaillant, et une grosse boule poilue blanc vraiment très sale, et de plus en plus sale, couchée à moitié sur le rosier, dépassant du bac, mais semblant très à l’aise, à la limite du ronronnement !
J’en suis restée tellement hébétée que dans un premier temps je n’ai pas su quoi faire…..Nenette me scrutant de ses yeux bleus l’air amusé (si, je le JURE, un chat peut PARFAITEMENT avoir l’air amusé et ironique) se demandant ce que j’allais décider, et moi déchirée entre le dilemme le plus cruel qui puisse se présenter: déranger un chat qui a l’air troooop bien et troooop mignon même s’il est dans un endroit pas du tout autorisé (je sais, ce mot est banni du vocabulaire chat, je ferai un article dessus un jour), ou sauver la vie de mon Rosier ! ! !
J’ai viré Nénette.
Et le pire, le plus honteux, c’est que ce n’était même pas pour sauver le Rosier.
Non.
Les pucerons du Rosier semblaient trouver le poil de Nénette tout à fait confortable et à leur goût.
Et ces pucerons, c’est dans ma couette qu’ils vont débarquer, sisi, parce que tôt ou tard, c’est là qu’elle finit par venir
Faut pas déconner non plus, quand même. Foi de Puce !

15 mars 2006

Chasse au Trésor

C'est un retour à l'enfance....Quelque chose qui ramène à ces jours où, haute comme trois pommes, on me planquait les oeufs dans le jardin de ma tante, et on me disait "le lapin est passé, il faut trouver le chocolat si tu veux le manger"...Et entre mes cousins, mon frère et moi, commençait la chasse la plus assidue à tous les bonbons, sans Kinder, sans jouet à l'intérieur....Le jouet, c'était la trouvaille, c'était grimper dans les arbres, écarter les branches, soulever les planches pour trouver le lapin en chocolat noir, blanc, au lait....On n'était même pas égoïstes, on finissait par tout mettre en commun pour re-répartir selon les goûts et les décisions des adultes qui semblaient parfaitement savoir ce que le Lapin de Pâques avait amené pour qui....C'est un peu comme le Père Noël, en fin de compte, les adultes sont toujours dans le secret, ça finit par en devenir louche....

Et qui l'eût cru, il m'est arrivé, pas plus tard que ce week-end, de retomber en enfance, et courir derrière un nouveau lapin....Un lapin de 600 pages, comestible uniquement avec les yeux et l'esprit, ce qui tombe bien puisque ça fait moins grossir!
Le principe s'appelle le "bookcrossing"...Et comme je suis une désormais fervente adepte (même si je ne fais que mes premiers pas de nourrisson et mes premiers balbutiements dans la pratique), j'en fais de la pub ici même.
Initiée donc par une connaissance pour l'instant virtuelle, j'ai retrouvé grâce à ce cercle de lecteurs l'envie, le désir non seulement de nouvelles lectures parfois aléatoires, mais surtout, l'opportunité de partager les avis, de faire découvrir et découvrir grâce aux autres...En un mot, l'échange, ce qui s'oublie trop souvent de nos jours...Des échanges gratuits ou qui ne coûtent que le prix d'envois postaux au pire....
Parce que la philosophie du bookcrosser, c'est qu'un livre n'a aucune utilité sur son étagère, et qu'il est bien mieux à voyager et livrer son message de mains en mains; il s'agit donc de rendre leur liberté aux livres, en les déposant dans n'importe quel endroit, et en informant, via le site, ceux qui sont intéressés et dans la région, ou alors laisser le hasard, et le quidam chanceux, tomber dessus au détour d'une haie, d'un banc, d'un restaurant ou d'une salle...
C'est ainsi que j'ai appris qu'à l'autre bout de ma ville d'adoption, un autre bookcrosseur avait déposé son livre....Et c'est ainsi que mes souvenirs de chasse à l'oeuf sont remontés d'un coup, et que l'âge me permettant d'avoir accès à la technologie, j'ai fait fi de mes petites jambes, mais pris ma brave Corsa, et traversé ma ville pour aller pêcher ce trésor qui, ce jour-là, me paraissait être le plus joli cadeau que je pouvais gagner....En vain pour la première tentative, il m'a fallu me résigner à l'idée qu'un susdit chanceux quidam avait dû passer dans le coin avant moi, et s'emparer de l'objet de ma convoitise....De retour, je me suis empressée de faire part au bookcrosseur que son livre avait déjà été "adopté", pour apprendre que finalement, j'avais sauté un peu rapidement dans sur mon destrier, et qu'on avait dû se croiser à cinq minutes près, moi étant venue chercher un objet qu'il n'avait pas encore déposé! L'informatique est curieusement faite, elle permet d'agir plus vite que l'homme!
Je n'ai jamais aimé qu'un chocolat, un oeuf ou n'importe quelle cloche de Pâques me résiste....Je n'ai donc pas hésité longtemps avant de reprendre ma Corsa, et j'ai refait le trajet, à peine deux heures après avoir fait le premier....Oui, ça tenait de l'acharnement, mais j'avais envie de jouer, et la simple idée de trouver un livre totalement inconnu en pleine nature relevait pour moi d'une poésie qui faisait jouer mon imagination à toute allure....
J'y suis arrivée...J'ai poussé des cris de victoire, sautillé sur place la danse des bookcrosseurs et je suis revenue plus calmement pour la seconde fois chez moi, le livre posé à côté de moi, le couvrant du regard comme s'il était le plus précieux des trésors....J'avais en prime un joli petit message de l'ancien propriétaire, et l'impression d'avoir accompli une belle action...
J'aime l'idée qu'un livre puisse mobiliser tant de temps et d'envie. J'aime qu'il devienne le lien entre deux personnes qui pourraient se recroiser. J'aime le lire en sachant qu'il n'est pas arrivé de façon anodine entre mes mains. Et surtout, j'aime penser que je continuerai la chaîne, et qu'à mon tour, je le partagerai avec un anonyme qui, je l'espère, se manifestera à moi, quelle qu'en soit la manière...
L'enthousiasme peut être très simple, surtout quand il nous fait replonger dans l'enfance...

11 mars 2006

ce n'est pas de la politique

Pour plusieurs raisons, certaines trop personnelles pour être exposées ici, je suis au bord de l'implosion, il faut le reconnaître.
L'une d'entre elles est néanmoins un.....(je ne compte plus vraiment, donc ça va être approximatif, au risque de provoquer une nouvelle crise de dépression profonde) douzième refus à un entretien professionnel aujourd'hui même. Ce qui porte mon total d'années au chômage à deux, le nombre de litres de larmes versées à un poids tout à fait considérable, et le nombre de questionnements sur ma vie professionnelle, et la raison de ma place ici bas à une quantité totalement astronomique.
En même temps, cela fait quelques jours (là aussi je cesse de compter, j'ai par ailleurs un blocage absolu sur tout ce qui concerne les chiffres) que la télévision et même la radio continuent à rabâcher à propos de ces-pauvres-étudiants-violemment-opposés-à-la-méchante-et-pernicieuse-exploitation-du-gouvernement-qui-veut-les-spolier-de-leurs-droits-sociaux-les-plus-fondamentaux.
Là, je suis forcée de l'admettre, la moutarde me monte au nez, et même mon penchant naturel et inscrit dans mes gènes suisses à la diplomatie, la compréhension et la neutralité ne parvient pas à faire face.
Alors je donne rendez-vous à tous ces étudiants, et à tous ceux qui cherchent à tout prix à virer ce fameux contrat. J'aimerais qu'ils me disent dans le blanc des yeux que dans ma situation professionnelle, je dois encore refuser un pareil contrat, ou son jumeau. J'aimerais qu'ils me démontrent également qu'en le refusant, on peut créer des emplois et permettre au chômage de baisser. J'aimerais (mais je ne le leur souhaite pas) qu'ils vivent une seule des journées que je vis depuis 2 ans, à répondre à toutes les offres qui me passent devant les yeux sans plus faire aucune distinction entre la nature du contrat, le salaire ou les conditions de travail, et malgré tout ça, qu'ils ne trouvent rien, et j'aimerais qu'ils continuent à me dire qu'ils trouvent cette initiative totalement inadmissible.
Je suis contrariée, et ce n'est pas peu dire...
Qu'il y ait beaucoup de choses à revoir à propos de l'emploi en France, je suis la première à l'affirmer. Mais j'en ai franchement assez qu'on prétende que toutes les mesures suggérées soient les pires qui pouvaient être envisagées, et surtout, surtout, qu'on ne soit même pas capable de proposer clairement et franchement une solution de rechange....
Et je me trouve plutôt soft, là, parce que croyez-moi, je pense bien pire!

07 mars 2006

Le Premier Saut

Et voilà...Le premier saut. Celui dont on dit qu'il est le plus difficile, celui auquel on réfléchit des jours et des heures durant, avant lequel on prend son souffle, on bloque tout, on se lance en avant, on fait le pas...On s'y retrouve, et on se dit "ben maintenant il va falloir assurer"....
Je l'ai tourné, et retourné des centaines de fois dans ma tête, ce premier message, et tel qu'il est, je peux déjà vous dire qu'il n'a pas du tout la forme que j'avais imaginée....Que dit-on dans ces cas-là? "Bienvenue"? "Je ne veux pas vous décevoir"? Mais décevoir qui?

J'ignore ce qui m'a décidé à faire ce premier saut...L'envie de réécrire, c'est certain, et l'idée de la protection rassurante de l'écran, de cette foule d'idées et de paroles au milieu de laquelle une puce peut se faire toute petite. J'ignore s'il est désespérant ou rassurant de constater que l'angoisse de la page blanche, celle qui m'empêche d'empoigner mon bic ou mon stylo plume et y coucher trois mots par écrit les uns derrière les autres, s'estompe devant un clavier, un petit écran et un style plus formaté.

Alors bienvenue. Nous découvrirons certainement le chemin ensemble. Et jJe suis même tellement peu sûre de moi que pour cette première tentative, je vais m'autoriser à enregistrer ce premier message sous "brouillons", et voir si en me réveillant demain matin, au moment où je ne serai forcément plus du tout satisfaite de mes mots, j'oserai malgré tout lancer ces lignes sur l'immense toile où nous nous déplaçons tous...
Et je me dis qu'après tout, ça aurait été bien plus facile de commencer par une photo ou une recette, mais je n'ai rien de tel dans mes tiroirs !
Bienvenue, donc, juste avec des mots....
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Aller...Presque rien relu, la tête dans le sable, c'est dans ces moments qu'il faut arrêter de réfléchir paraît-il...Je me lance!