25 août 2006

Je suis là....

Et absente en même temps...L'épuisement est total, au point que j'en viens à m'inquiéter pour mon boulot, qui demande malgré tout, aussi surprenant que cela puisse paraître, une certaine concentration et une certaine présence d'esprit....Je fais d'ailleurs deux ou trois boulettes, sans conséquence trop grave, du moins je l'espère, mais qui me laissent penser que j'ai intérêt à mobiliser toutes les ressources qu'il me reste pour être au mieux de ma forme quand je suis chez "Petites voitures"...
Tout ça pour expliquer aussi que du coup, l'inspiration ne vient pas vraiment...Que je tourne en rond dans mes notes comme dans mes pensées, et que ça en finit par devenir lassant, et pour moi, et pour les quelques lecteurs qui doivent vaillamment tenter de me suivre...
Je ne suis donc pas loin, et j'ai toujours ce lieu à l'esprit, avec un peu de honte de si peu l'habiter...Ca viendra en temps voulu, je le souhaite, et le plus tôt possible, je l'espère de tout coeur.

14 août 2006

Exhutoire

Au risque de sapper le moral de mes quelques rares lecteurs, il m'est arrivé hier une aventure qui me touche tout particulièrement, en ces jours où je suis déjà émotionnellement sensible....
Un simple dossier de retard de restitution de voiture qui s'est transformé en dossier "accident mortel", en ayant au bout du fil une mère qui vient de perdre son enfant dans un accident qu'elle a provoqué sans comprendre pourquoi.
Je n'ai concrètement pas grand chose à faire dans ce genre de situation (du moins je le suppose, car c'est la première, et j'espère la dernière fois que cela m'arrive), mais il m'a néanmoins fallu parler à cette femme, le plus succinctement possible, puis appeler la gendarmerie, connaître certains détails sordides pour avoir un maximum de renseignements et transmettre à qui de droit...
Retomber sur le dossier de location, avec la photo du permis de conduire, et par hasard celle des enfants qui avait été photocopiée avec, n'a pas contribué à améliorer mon moral, je l'avoue...Je me suis sentie en état de choc, et je continue à digérer tant bien que mal cette affaire, en me disant que c'est typiquement un drame qui peut toucher n'importe lequel de nous, car cette femme n'a fait aucune erreur, semble-t-il, pour provoquer cet accident...
Il ne s'agit pas de parler d'injustice, même si c'est probablement le premier mot qui s'impose à chacun d'entre nous....Je suis juste bouleversée pour cette famille, cette femme qui porte désormais un poids d'une lourdeur incroyable sur les épaules...Je lui souhaite beaucoup de courage, et j'adresse à elle, et tous ceux qui vivent les mêmes drames, toutes mes pensées les plus sincères, à défaut de pouvoir faire mieux, et plus concret...

11 août 2006

Le choix le plus judicieux

Je devisais il y a quelques jours avec une collègue sur le marché de l'emploi dans la région, notre situation professionnelle, nos priorités...Au vu du chaos de mon parcours professionnel, je lui expliquais que j'avais dû profondément réduire mes ambitions et surtout mes exigences pour obtenir mon poste chez "Petites Voitures", mais qu'au vu de la sinistrose ambiante, je n'avais pas à me plaindre...
Nous sommes tombées assez rapidement d'accord sur le fait que pour le travail que nous fournissons, les avantages sont quand même assez nombreux, les inconvénients présents mais gérables, et que l'un dans l'autre, nous pouvions considérer ne pas être trop flouées, même si le salaire est loin, très loin d'être mirobolant...En gros, un Smic arrondi par quelques primes et petits plus, selon les mois et selon les circonstances.....L'arrondissement étant déjà chose exceptionnelle dans la région!

Cette discussion m'a malgré tout cruellement ramenée au sens des priorités que chacun se donne, au contentement que l'on peut avoir, ou ne pas avoir, selon chaque situation professionnelle...Aux manques que je ressens, aux échecs auxquels je me heurte dans la poursuite de ma réalisation personnelle (et j'entends par personnelle, professionnelle également)....Pour être parfaitement sincère, et d'un point de vue strictement professionnel cette fois, il peut y avoir pour moi un certain contentement à être là où je suis....Quelques perspectives d'avenir, quelques responsabilités qu'il ne tient qu'à moi d'accroître, des opportunités qui pourraient se créer....Mais je sens bien que cette petite voix au fond de moi, que je me refuse à faire taire, me chuchote avec insistance que bien au contraire, je n'ai absolument pas le droit de m'endormir sur cette pseudo-facilité, que j'ai bien d'autres buts qui sont largement à ma portée et qu'il ne suffit de pas grand chose pour que je puisse les mettre en route, les réaliser....
C'est une fois de plus une forme de déchirure que je ressens, cette sensation d'être traversée par un immense gouffre et d'être en suspens au milieu sans parvenir à reprendre pied sur une des rives, et de préférence la meilleure....
Cela dit, j'ai été heureuse de constater que ma collègue avait, elle, des idées très précises sur ses priorités: que son travail n'était là que pour payer ses factures, qu'elle n'avait pas envie de faire beaucoup plus, mais que tant qu'elle y venait avec le sourire, ça lui suffisait et c'était l'essentiel, lui laissant ensuite la place pour l'épanouissement de sa vie personnelle...
C'est parfois agréable et rassurant de discuter avec des personnes qui, même si leurs objectifs sont à l'opposé des nôtres, nous montrent une belle fermeté et surtout un grand épanouissement.

09 août 2006

Don

Je donne, depuis quelques temps, mon sang, ou plutôt mes plaquettes....Cela faisait fort longtemps que je voulais le faire, sans parvenir à me décider....J'ai franchi le pas en février, en allant sur une impulsion subite faire un don dans un centre installé pour la journée, et en prenant les renseignements nécessaires....Ce jour-là, je suis également passée au-dessus de la petite angoisse qui me restait de ma première expérience, à mon adolescence, où j'avais fait un malaise en sortant....
De fil en aiguille, en discutant un peu avec quelques personnes, j'ai réalisé que le don de plaquettes pouvait être encore plus nécessaire...J'ai donc pris rendez-vous, me suis rendue au centre où j'ai appris que même si on continue à manquer perpétuellement de sang, on manque encore plus de plasma et plaquettes, car les donneurs ne peuvent pas se rendre n'importe où pour donner, et surtout c'est plus long - environ deux heures pour un don de plaquettes, moitié moins pour le plasma...

Je ne peux pas faire grand chose à ma petite échelle pour toutes les horreurs que je vois au quotidien à la télé ou autour de moi....Mais j'essaye de rester positive, d'être confiante dans le pouvoir de retournement de situation, de prise de conscience de l'être humain....Rester optimiste quant à notre évolution, en me disant que ce qui nous distingue de certains animaux, c'est qu'on apprend de nos erreurs....
Je ne suis clairement pas dans une période sereine de ma vie, mais si au moins, malgré mes tous petits problèmes insignifiants à l'échelle terrestre, je suis capable de faire un peu de bien, de rester dans la part "positive", si au moins ça je peux le faire, tout en étant paralysée sur bien d'autres plans, je n'ai aucune raison de ne pas être présente...

Et peut-être le plus caractéristique du manque de donneurs: à chaque fois que je me rends au centre de transfusion, j'ai la sensation d'être traitée comme la sauveuse du monde: des sourires, des remerciements, une attention exacerbée pour ma petite personne....A en devenir gênant....Je ne fais que mon devoir, que ce qui est à ma portée, et je n'ai pas l'impression de mériter toute cette reconnaissance...

Au contraire, c'est à moi d'être reconnaissante envers toutes ces personnes qui s'occupent de nous, qui savent convaincre, qui se battent pour trouver des donneurs...Et que nos pensées s'envolent aussi vers ceux qui ont besoin de sang, plaquettes, et/ou plasma...

05 août 2006

Joyeux anniversaire....

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de deux personnes qui me sont chères, différemment...
La première, je la connais depuis plusieurs années....Je ne l'ai pas revue depuis bien longtemps également, je n'ai que ponctuellement des nouvelles...Je sais qu'elle mène sa vie à sa manière, que nos chemins se sont croisés, pafois plus chassés que croisés même....mais qui a toujours sa place bien à elle dans une part de mon coeur, et régulièrement mes pensées s'envolent de son côté, en me disant que nous serons appelés, forcément, à nous revoir, ne serait-ce peut-être que pour enfin cesser cette partie de cache-cache pas toujours des plus plaisantes....

La seconde est bien plus présente, depuis bien peu de temps si on le calcule, mais ça n'a absolument aucune importance.....Elle est là comme si elle l'avait toujours été, elle a sa place, qui devait lui être réservée depuis un moment...Et j'espère que nous cheminerons encore longuement ensemble, en parallèle, ensemble, même séparées géographiquement, mais jamais loin dans les pensées, et en sachant se retrouver, où que ce soit....Beau quart de siècle à toi Zelda, je regrette de ne pas pouvoir t'embrasser en direct, et c'est tout à fait de ma faute, j'espère que tu ne m'en veux pas trop.....

Je pense bien à vous, et à tous mes amis, qui m'habitent au quotidien et m'aident, à leur manière, rien que par les pensées, à traverser cette période remuée.....

03 août 2006

Y'a pas moyen.....

Y'a pas moyen, j'y arrive pas....Ce n'est pas que je n'aie pas de choses gaies à raconter, mais le coeur n'y est pas complètement...Ou alors ça me paraît superficiel, ou alors totalement déplacé....
J'ai ce crabe qui me bouffe en grande partie le coeur et l'esprit, la fatigue qui me tombe dessus comme une chape de plomb, et en général dans ce genre d'état, je n'arrive pas à me concentrer sur mon clavier, et surtout prendre plaisir à raconter, à écrire, à m'intéresser suffisamment à l'extérieur pour parvenir à faire quelques notes...
Un peu comme si je décrivais le quotidien, ce serait nier ce que je ressens au fond de moi et qui ne peut être nié, mais que je ne parviens pas à résoudre non plus...
Ce n'est pas faute de vivre de belles choses, j'ai assisté ce week-end à un mariage particulièrement émouvant, j'ai été entourée de personnes heureuses, aimantes, aimées....
Mais décrire ça avec légèreté, j'en suis actuellement incapable....Et exprimer pleinement tout ce que je ressens, déjà je ne suis pas prête, du moins publiquement ainsi, et surtout je n'en ai pas vraiment la force non plus...

Alors je préfère me taire...

Et je culpabilise un peu de délaisser ces pages, en me disant que ça finira quand même bien par revenir, comme ça, au coin d'une page, d'une plage, d'une rue ou d'un site internet, parce qu'écrire est un peu respirer pour moi, et que tant que je respire, il n'y a pas de raison que je cesse d'écrire....Pas forcément publiquement, mais au moins dans ma tête....
Mais là pour l'instant, il n'y a pas encore moyen, et ce n'est pas faute de vouloir....