21 juillet 2007

Déménagement

Un petit mot ici, pour simplement signaler que j'ai déménagé, dans tous les sens du terme!

Pour ceux que ça intéresse, je donne volontiers la nouvelle adresse, mais par mail:
flodic@gmail.com

A très vite dans d'autres lieux...

09 mars 2007

Lieux magiques

J'ai réalisé tout à l'heure, en revenant d'un rendez-vous pas des plus agréables (ce qui est d'ailleurs assez récurrent ces temps-ci, par la force des choses) que j'avais trouvé une forme de "carré magique" dans ma ville.
Je dirais 1 kilomètre carré tout au plus. Ce kilomètre dans lequel j'ai rencontré trois personnes, à trois moments différents de ma vie, qui m'ont apporté beaucoup de bonnes choses. Et je me dis qu'on devrait être beaucoup plus attentif à ce genre de circonstances, et faire un peu plus confiance à ce genre de hasards qui n'en sont pas vraiment, si on veut y croire.

Dans ce carré magique, qui n'est en plus pas le plus laid de ma ville, loin de là, et qui la domine quasiment, j'ai d'abord trouvé mon ophtalmo: je ne l'ai pas rencontrée là, mais je suis allée à son cabinet. Et c'est grâce à elle que je me suis enfin faite opérer, il y a trois ans, et que j'ai exaucé l'un de mes rêves les plus chers, celui de ne plus porter de lunettes. Je me souviens de la lumière aveuglante sur les pavés de la cour devant chez elle, alors que même mes lunettes de soleil me protégeaient à peine.

Il y a quelques mois, en choisissant un peu au hasard un homéopathe, parce que je sentais l'importance d'aller en voir un, je réalise qu'il a son cabinet à quelques pas de l'ophtalmo: petit lieu chaleureux, rempli de couleurs, de douce musique classique, un lieu hors du temps où l'on oublie un moment les soucis. Je ne l'ai vu qu'une fois, il m'a bluffée pendant une séance, je n'y suis pas retournée parce que ce n'était pas forcément judicieux, mais je savais que ce lieu était un endroit potentiellement accueillant, et c'est important d'avoir des "coins refuges" comme ça.

Et enfin il y a trois semaines, encore par hasard, je suis tombée sur le cabinet d'avocat à trois pas de mon homéopathe, et donc à six de mon ohptalmo. Un avocat, on va très rarement le voir pour de bonnes choses, et c'est en l'occurrence mon cas. Même si ce n'est pas un drame, jamais je n'imaginais mettre un jour les pieds dans un cabinet d'avocat, et ça continue à me paraître irréel. Et pourtant, dans un choix encore purement aléatoire, me voilà à tomber sur une femme humaine, compréhensive, à l'écoute, très disponible, et très peu chère, ce qui est quasiment une contradiction dans ce genre de profession qui porte tant d'a priori. Alors voilà, là aussi je ne serai pas amenée à la revoir encore très souvent (heureusement!), mais je sais qu'elle est quelqu'un de bien, que je peux m'en remettre à elle.

Dommage que bientôt, je doive quitter cette ville, mais je sais que désormais il me faudra chercher des carrés magiques dans mon nouveau lieu, il y en aura forcément. Et puis en regagnant ma voiture tout à l'heure, je suis passée devant le cabinet d'un ostéo: je n'aurai pas le temps d'y aller avant de partir, mais je sais que si j'avais dû choisir désormais, j'aurais tenté celui-ci, sans aucune autre garantie que celle de l'emplacement de son cabinet, ce qui est suffisant au vu de toutes mes constatations!

03 mars 2007

Funambule

Je suis un funambule, sur une corde raide. J'avance prudemment, un pied devant l'autre, je compose avec le vide autour de moi, celui de mes propres angoisses, de tout ce que j'ai à construire, celui, de l'autre côté, de ses colères, de ses rebellions.
Chaque jour, lorsque je me lève, j'ignore quelle en sera l'humeur, ce qu'il faudra que j'affronte, à moins que ce ne soit un jour de répit. C'est probablement pour cette raison que je ne parviens pas à me réveiller le matin, qu'il me faut tant de temps pour émerger.
J'ignore où la corde se terminera, le 19 est une première étape, peut-être comme un refuge temporaire, mais je ne sais ce qui m'attend derrière. J'essaye d'imaginer ce fil, je sais déjà de quoi il sera fait, je sais aussi qu'il sera solide, je sais de même qu'autour de moi, de puissants filets se tissent, pour me retenir en cas de chute: des présences, des bras, des sourires, des encouragements.

Je ne suis pas seule, mais là haut, sur mon fil, avec parfois le vertige de tout ce qui m'attend et m'entoure, j'avance avec hésitation.

25 février 2007

Panique

Il y a comme ça, des jours où la panique m'envahit, plus que d'habitude. Des jours où j'ai plus de temps pour penser, où mon esprit qui ne s'arrête jamais tourne à plein régime, et tout à fait inutilement. Des jours où je me laisse envahir par tout ce qu'il me reste à faire, tout ce qui m'attend encore, émotionnellement, concrètement, et où devant la liste, je sens l'angoisse me submerger. D'habitude, je tente de désamorcer la bombe en me raccrochant à ce qui me rassure, à ce qui m'est connu. Mais quand je reçois un mail d'encouragement de mes parents, qui me disent qu'lis admirent ma force de caractère, et que ça ne ma calme pas, pire, que ça réactive encore l'angoisse, je sais que là, je n'ai plus qu'à me mettre sous les plumes, à la rigueur m'assomer avec un cachet, et attendre que ça passe.
Demain il fera jour, et je dois être une solaire, en général quand la nuit s'estompe, j'ai tendance à trouver les choses moins insurmontables.
Encore que ces temps-ci, même en plein jour, elles me paraissent très inaccessibles.

Aujourd'hui était une journée de ce type. Le boulot m'a tenue éveillée, mais il y avait si peu à faire que je ne parvenais pas à fixer mon esprit sur autre chose. Le passage fugitif d'une personne que j'apprécie m'a changé les idées...trois secondes et demi.
Je pense à ce qui m'attend émotionnellement: le départ, que je suis incapable d'envisager concrètement, certains actes symboliques que j'aurai à accomplir, et qui, même s'ils peuvent paraître dérisoire au regard de tout ce qui a été accompli et dit, me paraissent d'une lourdeur éprouvante.
Et puis il y a toutes ces démarches aussi, qu'il va falloir que j'affronte à nouveau, dès lundi: appeler divers services, mettre en place un changement d'adresse, préparer mon départ du boulot aussi, en faisant mes adieux à une équipe dans laquelle je me sentais intégrée, appréciée, en espérant que celle qui m'attend là-bas, à l'Ouest, sera de la même qualité.

Beaucoup me disent qu'ils sont fiers de moi, je suis fière, moi, d'avoir des Amis qui me disent ça, avec la sincérité qui les caractérise, sans parler de ma famille. Mais dans l'immédiat, je suis très loin d'être fière. Je ne suis pas fière d'être terrorisée par des choses qui sont d'une simplicité aberrante pour le commun des mortels, pas fière d'avoir attendu si longtemps, et pas fière aussi d'être encore capable, malgré tout, de douter, non pas de ma décision, mais de la façon dont je le fais, de sentir encore de la culpabilité.
Bon, c'est dit, je ne sais pas si ça m'a soulagée.
Maintenant mon chat me tient chaud, et peut-être qu'il acceptera de m'alléger d'une partie de mes peurs.

23 février 2007

Ca y est

Ca y est, j'ai une date! Une date pour mon changement de vie, une date pour mon changement de lieu. Je sais maintenant qu'il me reste à peine 3 semaines avant de repartir à zéro, ou quasi.
Ces derniers jours, j'ai agi et parlé peut-être plus que je ne l'ai fait en 30 ans, ou du moins dans les 8 dernières années de ma vie. Pas que je vous délaissais, mais toute mon énergie est focalisée sur cet élan, cette force qui me pousse tant en avant que même moi je m'y perds. Quoique j'engage, ça prend une accélération, une vitesse folle. Je fais face à tout en même temps, j'essaye de ne rien perdre de vue, surtout, surtout pas ce cap que je me suis fixé. Dès le début, j'ai presque inconsciemment dressé de tels garde-fous, que je n'ai pas pu reculer. Il m'a fallu affronter les angoisses les plus profondes, les peurs les plus paralysantes.
Et faire un trait, et avancer, et continuer.
Et me dire que maintenant, je dois affronter la peur de l'inconnu. Un inconnu qui n'est pas si inconnu que cela, parce que je souhaite à tout le monde de vivre l'inconnu qui m'attend, mais savoir ce que je vais faire de moi, de la responsabilité de ma vie, que je m'autorise enfin, savoir ce qu'il va advenir.

Aujourd'hui, en revenant de chez "Petites voitures", je me disais que je comprenais cette angoisse de quitter une situation qu'on sait invivable, mais dans laquelle on a des repères, on est installé. Je suis bien placée pour le dire, j'ai reçu une telle claque dans le dos pour avancer, que je n'ai quelque part plus eu le choix, mais il m'a fallu un élan énorme pour oser quitter ces petites habitudes.

J'avance, j'avance, et je commence à avoir des courbatures, mais je ne suis pas encore au bout du chemin....

10 février 2007

Chambardement

Ca y est, c'est le chamboulement, le grand chambardement...Dans ma vie, dans mes émotions, dans ma tête...Jusqu'au fin fond de mon estomac aussi, j'ai la sensation d'être en-dehors de mon corps, et malgré tout, tout tourne dans mon crâne, à une vitesse folle...
J'ignore désormais tout de mon avenir, je sais ce que j'essaye de construire, je sais aussi ce que je ne veux plus, on dit souvent que c'est un bon début, mais cet inconnu qui s'ouvre tel un gouffre devant moi me panique, sans que je ne parvienne à trouver de parade à cela....

Je sais aussi que je suis merveilleusement entourée. Que peu de gens, probablement, malheureusement, ont la chance que j'ai, de sentir se tisser autour de moi un rideau d'amour, d'amitié, de protection, dans lequel je peux me réfugier, puiser un peu de force, de réconfort...Jamais, je pense, je ne remercierai assez tous ces Amis, tous ces soutiens...Si, en vivant pleinement ce pour quoi je suis ici, en étant présente pour eux comme ils le sont pour moi, mais comment leur faire comprendre qu'à tout instant, le restant de ma vie, je leur serai redevable de ces moments, et surtout, éternellement reconnaissante?
Je souhaite, à chaque personne sur cette terre, non pas de vivre ce que je vis, mais de pouvoir affronter ses peurs les plus profondes, les difficultés les plus importantes, avec une famille et des Amis comme les miens....

07 février 2007

Douleur

Je parlais de scénarios, et là je suis passée à la mise en scène.
Mais c'est douloureux, effroyablement douloureux.
Douloureux au point de pleurer à chaque instant de la journée.
Douloureux au point de manger, à peine, du bout des lèvres
Douloureux à en avoir des courbatures dans les jambes, à être épuisée sans pouvoir dormir.
Douloureux au point de prendre un cachet pour dormir, ce qui ne m'arrive jamais, et de tituber le matin en me levant...
A arriver au travail avec les yeux rouges et prétendre que tout va bien, que je suis juste enrhumée/fatiguée/légèrement tracassée
A me tordre, me renverser le ventre d'angoisse, quand j'ouvre les yeux le matin, avoir envie de m'enfouir au fond de mon lit et me dire que ça passera, que les choses se feront sans moi, et que je me réveillerai quand ça ira mieux.
Parce que moi qui ai toujours eu envie d'être gentille, aimable, qui ai désespérément cherché à être aimable, à ne pas faire de mal, là j'endosse le sale rôle...Je suis la mauvaise, celle qui brise, celle qui provoque la douleur, et il faut que j'assume ça, et que j'aille jusqu'au bout....
Voilà, je ne sais pas si je viendrai souvent écrire ici ces prochains temps. Ou alors je viendrai, peut-être parce que ça me libérera, me fera du bien, je l'ignore encore...