29 décembre 2006

Gabegie

Quand le corps dit une chose et l'esprit une autre, quand l'intellect rattrape le naturel au galop, quand la situation est déjà compliquée, mais peut toujours se compliquer plus, et par-dessus tout ça, quand la fin de l'année, le cortège de résolutions, d'engagements pour la nouvelle s'amène, là sincèrement, c'est la panade.
La gabegie
Le bordel
Le bronx
Je pourrais continuer longtemps, mais ça ne résoudra pas vraiment les choses!

27 décembre 2006

Savoir relativiser

Il est parfois des témoignages qui viennent à nous sans qu'on les attende, sans qu'on les imagine, et qu'on se trouve prise au dépourvu devant tant de douleur, mais aussi tant de confiance à révéler des choses si personnelles.

Aujourd'hui, j'ai appris que mes petits problèmes n'étaient rien par rapport à ce que pouvait être la vie de certains. Je le savais déjà, bien entendu, même si j'ai passé ma vie dans un cocon très préservé, j'ai eu l'occasion de me frotter ces dernières années à des aspects bien plus rudes et douloureux de la vie. Mais lorsque des actes aussi concrets viennent nous, et surtout de la part de personnes qu'on ne connaît pas forcément personnellement, mais qu'on côtoie au quotidien, ça prend une autre ampleur....

Aujourd'hui, j'ai appris qu'on pouvait mourir d'amour...Mais pas au sens noble du terme: qu'on pouvait mourir d'angoisse face à une situation irrésolue...
J'ai appris que la cruauté pouvait aller jusqu'à prétendre devant son enfant qu'il n'était pas son propre enfant...
J'ai appris aussi que même si on aime un enfant de tout son coeur, qu'on sait qu'il souffre, s'il n'est pas de notre famille, on ne peut qu'assister plus ou moins impuissant à son départ vers des horizons terriblement incertains, entourés d'adultes encore moins sûrs que son horizon...
J'ai appris que l'Amour qu'on attend toute sa vie, qu'on pense enfin avoir trouvé, peut brutalement s'envoler avec la vie...
J'ai appris qu'on peut souffrir et pleurer une année entière d'une disparition, mais aussi en ressortir plus fort, plus décidé, et surtout rempli d'envie d'agir, quelle que soit l'action...
J'ai appris que la torture psychologique peut être encore plus mortelle que la torture physique, et qu'on peut dissimuler cela sous le couvert d'une dépression...

Et au-delà de cette souffrance, j'ai vu qu'on peut se battre et continuer à avancer, et j'ai été infiniment touchée d'avoir été le témoin de cette confession qui n'était pas préparée, qui est arrivée ainsi, dans une situation fort peu adéquate, mais qui n'en rendait les paroles que plus sincères....Et même si ce que je dévoile aujourd'hui ne me touche pas directement, c'est pour remercier de cette confiance, et faire honneur à la mémoire de celle dont il a été question, qu'il me paraissait important d'écrire.

26 décembre 2006

Joyeuses Pâques et tout ça....

La blogosphère a beau être prise dans une forme d'apathie due très certainement au gel et au froid qui s'est installé, bien plus qu'à l'abus de foie gras et de chapon, ce n'est pas une raison pour ne pas sacrifier à la tradition des voeux bloguesques ici même...
Je n'ai malheureusement toujours pas trouvé le truc pour intégrer une image à ce blog, je sais, je suis terriblement en retard et surtout toujours aussi nulle en informatique. Ca pourrait faire partie des résolutions de 2007, même si j'en ai d'autres un poil plus importantes...

Je suis donc montée en vitesse dans mes montagnes pour fêter le Réveillon et le 25 au matin, histoire de me remémorer quelques souvenirs de jeunesse.....L'aller-retour a été rapide, mais a permis à mes parents de faire la traditionnelle photo de Noël sous le sapin, qui n'a d'intérêt que de pouvoir mesurer les changements physiques d'une année à l'autre, vu que j'ai 30 ans et donc 30 photos sous le sapin! J'ai également renoué avec les biscuits de Noël, où l'on mange plus de pâte qu'on ne fait de biscuits, où toute la difficulté est de savoir s'il faut faire un coeur, un trèfle ou une étoile, et de ne surtout pas les crâmer mais les laisser cuire suffisamment quand même.
J'ai revu mon cousin, toujours aussi grand, et les souvenirs de nos jeux du Réveillon, de nos morceaux de musique devant les grands-parents, de nos fous-rire et notre excitation à l'arrivée du Père Noël sont remontés d'un seul coup.
Je me suis réveillée le 25 au matin, j'ai vu les cadeaux sur les chaussures, devant la cheminée, et je ne me suis même pas offusquée de l'absence du verre de vin et de la carotte, cette année est la première où nous n'aurons pas nourri l'âne du Père Noël (chez moi, oui, c'est un âne) et où nous aurons eu pitié pour son taux d'alcool puisqu'il conduit!

Pour plein de raisons, je suis loin d'être à l'aise dans cette période de l'année. Pour plein de raisons, j'ai plutôt hâte d'en avoir fini, même si j'appréhende tout autant la nouvelle année. Pour plein de raisons néanmoins, je sais que Noël sera toujours rempli de sourires et d'amour chez moi, et qu'il ne tient qu'à moi de pouvoir pleinement en profiter. Et surtout, je vous souhaite, à vous, des fêtes aussi Lumineuses, et remplies de beaux souvenirs, afin de pouvoir transmettre encore des traditions qui se perdent...

14 décembre 2006

J'ai du mal là....

Je fais du bodycombat, du sport, je distribue des flyers, accessoirement je bosse quand même un peu, et pourtant....Je n'arrive pas à faire le ménage, ni le repassage, je n'ai même pas commencé le premier cadeau de Noël et vous vous rendez compte dites, Noël c'est dans....10 jours, rhaaaaaa, j'ai l'impression de faire des journées non stop, et ce n'est pas forcément une impression, je ne suis pas assez là pour les gens que j'aime, et surtout j'ai plein d'idées de billets que je n'ai même pas le temps d'écrire...
En bref, je cours après le temps...
Et je commence à avoir mal aux jambes!!!

04 décembre 2006

Enfants non accompagnés

Là où je travaille, chez "Petites voitures", j'ai une position stratégique au sein de l'aéroport. Je suis, comme tous les autres comptoirs "petites voitures", au niveau des arrivées. J'ai donc vue sur toutes les retrouvailles, des plus bruyantes au plus discrètes, des plus enflammées au plus modestes. L'amoureux qui attend sa chérie avec un bouquet de fleurs, le groupe d'amis ou sportifs qui accueillent le vainqueur ou le héros à force de banderolles et trompettes...C'est toujours plus animé l'été, avec les touristes qui tournent et paraissent ébahis de se retrouver dans si petit aéroport pourtant international, mais j'aime l'hiver, qui me permet d'avoir un peu plus de temps pour regarder autour de moi, et observer mes compatriotes.

Mais ma position stratégique est à mon sens encore plus stratégique, car notre comptoir est situé directement à côté de la sortie des enfants non accompagnés. Qui elle, est tout particulièrement animée le vendredi soir, dimanche soir, début ou fin des vacances scolaires.
J'avoue observer ces arrivées-là avec une tendresse toute particulière, même si elle est teintée d'un brin de tristesse...Car après tout, ces enfants sont soit en voyage entre parents divorcés, au pire, soit en vacances chez la famille, grands-parents, oncle, tante ou cousins, signifiant donc qu'ils vont passer des journées sans leurs parents. Cette dernière hypothèse n'étant pas systématiquement négative bien sûr, il faut voir certaines retrouvailles piaillantes et remplies de sourires pour se dire que parfois, ça a du bon de partir en vacances sans les parents...Ce n'est malheureusement qu'une minorité.

Donc le rituel est immuable: à l'arrivée de l'avion, les parents (ou oncle, tante, grands-parents etc...) se pressent derrière la vitre, les enfants de l'autre. Petits signes, petits sautillements, on essaye de retrouver qui son rejeton, qui son papa ou sa maman. La porte s'ouvre, et c'est la sortie au compte-goutte, après présentation de la pièce d'identité, et signature de l'adulte qui vient chercher le petit. Il faut ensuite crawler hors de la foule de ceux qui attendent, trois pas, et le papa ou la maman qui se penche vers l'enfant, l'enlace, l'embrasse, de façon plus ou moins soutenue, plus ou moins longue. Il y a aussi les cris du coeur, les "Mamaaaaaaaaan" ou "Papaaaaaaaa" qui raisonnent dans tout l'aéroport, des retrouvailles comme dans les films, celles où l'enfant se jette au cou de l'adulte, et c'est comme un arrêt dans le temps, comme des minutes suspendues, tout le monde se retourne, et l'émotion, là, n'est sûrement pas feinte.
Mon jeu à moi est d'essayer de deviner, comme dans le jeu des familles (qui porte d'ailleurs bien son nom!) qui vient chercher qui: cette femme habillée à la dernière mode va sûrement venir chercher une jeune adolescente fashion-victim, tiens, ce couple avec déjà un enfant, est-ce que ce sera un petit garçon, une petite fille?
Et les petits qui arrivent à moitié hébétés, un peu déphasés de ce changement si rapide, il y a une heure et demi ils étaient à Paris, là ils sont au bord de la mer, ils serrent leur nounours tout contre eux, ou leur petit sac avec leurs crayons de couleurs, se laissent enlacer par les grands-parents si ravis de voir enfin leur petit, de profiter de lui pendant une semaine....Leur petite menotte emprisonnée dans de longs doigts, ils se traînent ensuite vers les bagages pour récupérer une valise plus grande qu'eux. Et quand tout cela arrive à 23H, on voit encore dans leurs yeux un sommeil interrompu, des rêves suspendus, et l'envie de se blottir dans des bras, ou de retrouver des plumes au plus vite, avant même de penser au lieu où ils ont atterri.
Il y a aussi les petits dont les parents n'ont pas pu arriver à temps. Là, c'est le drame, l'angoisse, on les sent perdus, les larmes d'inquiétude, parfois d'incompréhension, frôlent les cils. Ou alors certains jouent aux caïds, et sortent leur portable, mais on sent que ce n'est pas tout à fait assuré.

C'est une jolie tranche de vie tout ça, qui rythme mes journées, mes soirées. Même si derrière se cache une famille décomposée-recomposée, ces instants de retrouvailles et de bonheur donnent l'impression que tout est possible, même avec des centaines de kilomètres de distance.

02 décembre 2006

Message personnel

J'ai reçu hier, par la poste, grâce à mon gentil facteur qui ne m'amène pas que des factures et que j'évoquais il y a peu (il faut peut-être que j'en parle plus souvent, pour recevoir de belles choses ainsi), l'une des plus belles missives qu'on m'ait envoyée.....
Sous peine de trahir des confidences intimes qu'il n'est pas question de livrer ici, je ne dévoilerai pas de quoi il s'agit. Je voulais juste dire que l'Amitié, avec un grand A, c'est recevoir autant que donner, et surtout se prendre des frissons à la lecture de mots qu'on a du mal à imaginer mériter...

Ma belle, tu sais, tu as deviné mes sourires au moment où je les avais...Et surtout, je suis heureuse, vraiment heureuse de ton bonheur...Garde-le précieusement, comme une perle dans son écrin, et surtout continue d'y croire, parce que même si ce que tu dis est vrai, c'est toi qui as tout fait et tout construit...
Je te répondrai, de la même manière, dès que possible, on va faire la paix avec la Poste et utiliser ses services bien utiles pour des mots comme ceux-ci...
Prends soin de toi, de vous, de cette perle si belle et si fragile...
Je t'embrasse très fort!