Le choix le plus judicieux
Je devisais il y a quelques jours avec une collègue sur le marché de l'emploi dans la région, notre situation professionnelle, nos priorités...Au vu du chaos de mon parcours professionnel, je lui expliquais que j'avais dû profondément réduire mes ambitions et surtout mes exigences pour obtenir mon poste chez "Petites Voitures", mais qu'au vu de la sinistrose ambiante, je n'avais pas à me plaindre...Nous sommes tombées assez rapidement d'accord sur le fait que pour le travail que nous fournissons, les avantages sont quand même assez nombreux, les inconvénients présents mais gérables, et que l'un dans l'autre, nous pouvions considérer ne pas être trop flouées, même si le salaire est loin, très loin d'être mirobolant...En gros, un Smic arrondi par quelques primes et petits plus, selon les mois et selon les circonstances.....L'arrondissement étant déjà chose exceptionnelle dans la région!
Cette discussion m'a malgré tout cruellement ramenée au sens des priorités que chacun se donne, au contentement que l'on peut avoir, ou ne pas avoir, selon chaque situation professionnelle...Aux manques que je ressens, aux échecs auxquels je me heurte dans la poursuite de ma réalisation personnelle (et j'entends par personnelle, professionnelle également)....Pour être parfaitement sincère, et d'un point de vue strictement professionnel cette fois, il peut y avoir pour moi un certain contentement à être là où je suis....Quelques perspectives d'avenir, quelques responsabilités qu'il ne tient qu'à moi d'accroître, des opportunités qui pourraient se créer....Mais je sens bien que cette petite voix au fond de moi, que je me refuse à faire taire, me chuchote avec insistance que bien au contraire, je n'ai absolument pas le droit de m'endormir sur cette pseudo-facilité, que j'ai bien d'autres buts qui sont largement à ma portée et qu'il ne suffit de pas grand chose pour que je puisse les mettre en route, les réaliser....
C'est une fois de plus une forme de déchirure que je ressens, cette sensation d'être traversée par un immense gouffre et d'être en suspens au milieu sans parvenir à reprendre pied sur une des rives, et de préférence la meilleure....
Cela dit, j'ai été heureuse de constater que ma collègue avait, elle, des idées très précises sur ses priorités: que son travail n'était là que pour payer ses factures, qu'elle n'avait pas envie de faire beaucoup plus, mais que tant qu'elle y venait avec le sourire, ça lui suffisait et c'était l'essentiel, lui laissant ensuite la place pour l'épanouissement de sa vie personnelle...
C'est parfois agréable et rassurant de discuter avec des personnes qui, même si leurs objectifs sont à l'opposé des nôtres, nous montrent une belle fermeté et surtout un grand épanouissement.
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