11 mars 2006

ce n'est pas de la politique

Pour plusieurs raisons, certaines trop personnelles pour être exposées ici, je suis au bord de l'implosion, il faut le reconnaître.
L'une d'entre elles est néanmoins un.....(je ne compte plus vraiment, donc ça va être approximatif, au risque de provoquer une nouvelle crise de dépression profonde) douzième refus à un entretien professionnel aujourd'hui même. Ce qui porte mon total d'années au chômage à deux, le nombre de litres de larmes versées à un poids tout à fait considérable, et le nombre de questionnements sur ma vie professionnelle, et la raison de ma place ici bas à une quantité totalement astronomique.
En même temps, cela fait quelques jours (là aussi je cesse de compter, j'ai par ailleurs un blocage absolu sur tout ce qui concerne les chiffres) que la télévision et même la radio continuent à rabâcher à propos de ces-pauvres-étudiants-violemment-opposés-à-la-méchante-et-pernicieuse-exploitation-du-gouvernement-qui-veut-les-spolier-de-leurs-droits-sociaux-les-plus-fondamentaux.
Là, je suis forcée de l'admettre, la moutarde me monte au nez, et même mon penchant naturel et inscrit dans mes gènes suisses à la diplomatie, la compréhension et la neutralité ne parvient pas à faire face.
Alors je donne rendez-vous à tous ces étudiants, et à tous ceux qui cherchent à tout prix à virer ce fameux contrat. J'aimerais qu'ils me disent dans le blanc des yeux que dans ma situation professionnelle, je dois encore refuser un pareil contrat, ou son jumeau. J'aimerais qu'ils me démontrent également qu'en le refusant, on peut créer des emplois et permettre au chômage de baisser. J'aimerais (mais je ne le leur souhaite pas) qu'ils vivent une seule des journées que je vis depuis 2 ans, à répondre à toutes les offres qui me passent devant les yeux sans plus faire aucune distinction entre la nature du contrat, le salaire ou les conditions de travail, et malgré tout ça, qu'ils ne trouvent rien, et j'aimerais qu'ils continuent à me dire qu'ils trouvent cette initiative totalement inadmissible.
Je suis contrariée, et ce n'est pas peu dire...
Qu'il y ait beaucoup de choses à revoir à propos de l'emploi en France, je suis la première à l'affirmer. Mais j'en ai franchement assez qu'on prétende que toutes les mesures suggérées soient les pires qui pouvaient être envisagées, et surtout, surtout, qu'on ne soit même pas capable de proposer clairement et franchement une solution de rechange....
Et je me trouve plutôt soft, là, parce que croyez-moi, je pense bien pire!