24 juin 2006

Sourire au travail

Ca faisait une éternité que ça ne m'était pas arrivé....
Tristement, j'avoue même qu'à part une toute petite parenthèse quelque part en 2002, au moment où j'ai eu le fol espoir d'améliorer ma condition au sein d'une société qui avait besoin de moi mais pas vraiment comme je l'espérais, je n'ai jamais vraiment souri en allant travailler....A vrai dire, il faut remontre à mes années de Fac pour trouver une période où je me levais avec le sourire, le coeur relativement léger à l'idée de la tâche qui m'attendait....Et encore, dans les périodes d'examens, le sourire était plus crispé....

Aujourd'hui, ça fait trois mois que je souris en me levant le matin, que je pars sans traîner des pieds, et que je rentre en ayant une certaine satisfaction du devoir accompli...Dire que tout est parfait au pays de Candy serait mentir...La lune de miel est passée, je découvre certaines "faces cachées" chez Petites Voitures, avant tout la difficulté de travailler en équipe en gérant tous les caractères et en évitant surtout les conflits, ragots, clans formés et reformés....Les clients exigeants, des horaires à rallonge parfois un peu éprouvants, des coups de stress terribles, peu de temps pour manger, ça aussi je le découvre...
Et pourtant, j'encaisse tout ça avec plaisir....Certes, je ne saute pas de joie sur le moment...Mais j'oublie très vite, passe à autre chose, y trouve toujours une compensation, j'ai l'esprit positif, et bon dieu, qu'est-ce que ça fait du bien!! Du bien de se sentir utile, du bien de se sentir reconnue aussi dans le travail, d'avoir des compliments, même dissimulés, mêmes rares, même des clients, ou des collègues....Bref, de sentir qu'on occupe une place, qu'elle est bien occupée surtout, et qu'on compte sur nous....
Je n'avais jamais ressenti ça, du moins pas autant, même si on m'avait déjà fait un bel hommage lors de mon départ parisien; mais dommage, j'avais réalisé trop tard à ce moment que là aussi j'avais ma place, que je n'étais simplement pas capable de la vivre pleinement...

Une petite voix un peu désagréable au fin fond de moi me dit aussi d'attendre, que ça peut ne pas durer...Mais j'essaye de la faire taire, parce que vraiment, je n'ai pas l'intention de lui donner raison, j'aimerais en profiter au maximum, j'espère ne pas devenir aussi blasée que certains, et je me dis que le jour où le sourire disparaîtra progressivement, j'aurai peut-être, j'espère, la présence d'esprit de partir assez tôt, pour trouver un nouveau sourire ailleurs, là où il m'attendra...