01 novembre 2006

...suite....

Donc, pour en revenir à l'écriture, vu que j'ai de la suite dans les idées, et que pour une fois que je tiens un filon, je ne vais pas le laisser passer comme ça, non mais oh!

Je fais partie des chanceux, du moins du point de vue des matheux: l'orthographe n'a jamais été un problème pour moi, ni même la syntaxe, je crois...D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais, jamais révisé un test de Français plus d'une heure, et encore, le record doit appartenir à cette fichue règle des participes passés que j'ai oubliée (oublié? haha) à peine l'examen terminé...Tout ça parce que j'ai toujours accordé les participes passés au feeling, et que mon feeling m'est plutôt favorable...Je rassure tout le monde: je me rattrapais dans toutes les matières scientifiques, aussi obscures qu'incompréhensibles, où je faisais nettement moins ma crâneuse! Mais non, le Français a toujours été inné, donc aucun dégoût sur la grammaire, l'orthographe, les dictées, toutes ces choses qui peuvent en écarter plus d'un, à mon grand regret....La langue française est certes l'une des plus dures à maîtriser et écrire, je n'en doute pas, mais c'est une telle liberté de pouvoir l'utiliser et en jouer comme on le veut!

J'ignore d'où m'est venue cette envie d'écrire, j'étais en 6ème, je m'en souviens très bien pour une fois, tout comme je me souviens du cahier de ma première histoire. Ca m'a pris, comme ça, j'ai commencé à créer, à faire marcher mon imagination...D'aucuns dessinent, peignent, sculptent, moi je couchais les mots sur le papier...Pas de poèmes, qui ne me parlaient guère, mais des nouvelles (pompeusement appelées "romans" dans l'enthousiasme de la jeunesse innocente), des personnages qui naissaient de mon cerveau et que je m'émerveillais de voir vivre quasiment d'eux-mêmes sur le papier, alors que mon poignet glissait sur le papier...
Tout est devenu important dès lors: la taille du papier, son quadrillage, puis le stylo utilisé...Après de nombreuses tentatives, ça s'est résumé à des feuilles recyclées margées, relativement satinées, et les bons vieux bics qui m'ont laissé un cale au majeur droit que j'ai toujours, sisi, je l'affirme! Mais ils étaient toujours là, dans mon sac, près de moi, et à la moindre minute de libre, je m'y replongeais, je rejoignais ce monde virtuel qui n'appartenait qu'à moi!
Et dans cette aventure, je n'aurais pas pu être seule: mon amie, celle qui se reconnaîtra, m'a accompagnée, puis rapidement devancée...Nous nous sommes mises à écrire ensemble, à deux mains, chacune séparément, l'une étant toujours la première lectrice de l'autre, première critique, première admiratrice....Que d'heures nous avons passées à inventer des situations, peaufiner des personnages, trouver des trames et dénouements...Des heures à lire page après page ce qui s'écrivait au fur et à mesure, à rêver de ces mondes que nous étions en train de créer!
Tu as toujours été ma seule et unique lectrice, puisqu'il est vite devenu une évidence pour moi que je ne pourrais jamais révéler mes écrits à qui que ce soit d'autre...J'écrivais avant tout, surtout pour moi, comme une thérapie, ou plutôt un exhutoire....Et pire même, je n'ai jamais pu me relire, et aujourd'hui, alors que je n'ai rien jeté, je me sens incapable d'imaginer reprendre ces centaines de feuilles stockées en haut d'une armoire, chez mes parents!
Toi tu as osé là où j'ai eu peur, tu as su choisir ton public, dont je fais toujours partie, et qui ne cessera, je le souhaite, de s'agrandir...

Et puis d'un coup, plus rien. A 18 ans, ou plutôt à l'entrée à la Fac, ou plutôt j'ignore pour quelle raison...Plus moyen de reprendre le stylo. Plus moyen d'aligner deux phrases sans une auto-critique tellement négative que je ne pouvais plus avancer. Ca n'a pas été faute d'encouragements, d'idées dans un premier temps, le plus frustrant, des idées qui bourdonnaient, à m'étouffer, et que je ne parvenais plus à concrétiser...puis peu à peu, même la source s'est tarie.
Aujourd'hui, j'ignore encore pourquoi cette brusque interruption! Le manque est toujours présent, ce blog n'est qu'un nouveau souffle, ténu et fragile, il est d'ailleurs la seule forme d'écriture que je m'autorise à reprendre....Avec une telle maladresse que j'ai parfois honte de l'afficher; la seule chose qui peut me sauver (le sauver?) est de savoir mon lectorat très réduit...Paradoxe pour celle qui n'a jamais été lue que par une seule personne!

Je ne désespère pas, un jour, de retrouver mes stylos bics et mes feuilles quadrillées recyclées, peu importe ce que j'y mettrai dessus...Rien que pour pouvoir tourner la page de ce long désert d'inspiration, et probablement me prouver que je suis plus en paix avec moi-même....Cela peut arriver très vite, ou plus tard, c'est selon....

Edit: ben voilà, forcément en me relisant, il suffit que je parle de facilité d'orthographe et d'accord des participes passés pour douter sur plein de mots et de verbes! J'ai pas l'air idiote comme ça moi, surtout si c'est plein de fautes!!

2 Comments:

At 12:23 PM, Anonymous Anonyme said...

Huhu tu es moi, en fait ! Jusqu'à l'accord instinctif des participes passés !

Je nous souhaite qu'elle revienne, la verve d'écriture...

 
At 10:27 PM, Blogger Floh said...

Anne: ben si en écrivant comme tu écris, tu es en panne d'inspiration d'écriture, je rêverais d'avoir ta panne alors ;) ;) Et le compliment est parfaitement sincère et pensé...
Cela dit, oui, si tu te sens en "manque de verve", alors je te le souhaite, et qu'elle revienne plus vite que pour moi...

 

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