02 octobre 2006

Nostalgie

Hier, j'ai discuté avec une forumeuse...Qui s'avère étudier précisément ces temps-ci sur mon ancien campus universitaire, dans mon ancienne ville....
Ce n'est pas qu'à cause d'elle, mais elle a clairement exacerbé une nostalgie bien présente de mes années de Fac....
Dire que ce furent les plus belles de ma vie, c'est peut-être un peu grandiloquent, mais pas très loin de la vérité. Je m'y suis ouverte au monde, aux autres, j'ai aussi appris que j'avais une certaine valeur (surtout intellectuelle, et même si je me suis fourvoyée dans le choix de mes études).
J'ai quitté ce monde précipitamment...par choix, bien entendu, choix tout à fait personnel, mais emportée dans un tourbillon de bonheur et de projets d'avenir loin de ce campus qui faisait office de cocon douillet et rassurant. Mais je l'ai quitté sans le faire vraiment, sans être franche, sans dire au-revoir. Ce qui implique désormais que lorsque j'y retourne, je regarde autour de moi, étonnée qu'en 7 ans tout ne soit pas comme lorsque je suis partie, cherchant des repères qui n'existent plus guère, étonnée de me sentir dévisagée par des étudiants qui doivent probablement plus m'associer au monde des assistants ou professeurs. C'est un miroir parfait de l'image que j'ai de moi-même, mais le plus dur à admettre peut-être, c'est de penser que ces années-là ne reviendront pas, que je ne serai plus jamais l'étudiante insouciante que j'ai pu être....
Je me dis aujourd'hui qu'il faut sérieusement que j'envisage de couper ce cordon qui me retient encore, et m'handicape certainement dans les avancées que j'ai à faire. Que symboliquement, il me faudrait trouver une solution pour me convaincre, profondément, que je ne suis plus, et ne serai plus une petite étudiante de 23 ans, et que la vie qui m'attend est désormais ailleurs, et peut être tout aussi belle, voire plus encore. Ca fait partie des décisions qui sont faciles à exprimer, et bien plus dures à réaliser....

2 Comments:

At 6:53 PM, Anonymous Anonyme said...

Mais (c'est une vraie question), as-tu jamais vraiment été une "petite étudiante insouciante" ? (Je ne doute pas que tu aies eu 23 ans, note bien.)
Tu es quelqu'un de profond, je crois, et les gens comme toi mettent très longtemps à apprendre la légèreté, enfin il me semble (est-ce que ce que je dis a un sens quelconque ? si vous répondez oui, allez aux urgences psychiatriques, merci).

Pour dire des choses que je comprends, pour changer, sache que je suis là, même si je ne le montre guère ces derniers temps. Tu peux compter sur moi, pour tout et pour plein de petits riens, et même pour l'insouciance.

La nostalgie, comme dirait Julie La Noire, c'est juste le signe qu'on a vécu de belles choses, non ?

Zelda

 
At 9:01 PM, Blogger Floh said...

Ca me touche ce que tu me dis là...
Peut-être qu'on trouve la légèreté quand on touche la lourdeur, donc ces temps-ci, étant dans une lourdeur terrible, je me dis qu'il y a eu plus léger dans ma vie...
Mais sinon, tes questions sont très pertinentes....

Et je sais que tu es là, et je me réjouis du 15 ;)
Bises à toi

 

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